La r�cente r�union de la Conf�rence des Nations unies pour le d�veloppement (Cnuced) vient de formuler des propositions qui ne plairont pas � tout le monde.
Au cours de cette r�union, les experts ont tir� la conclusion que les recettes lib�rales de la Banque mondiale et du FMI n�ont pas produit les r�sultats qu�elles promettaient. Mieux, ces experts pr�conisent une plus grande intervention de l�Etat. Ils pensent n�cessaire la protection des industries nationales dans les pays pauvres et en d�veloppement. Ils proposent des mesures de protection pour les industries nationales naissantes ou peu performantes par le renforcement des barri�res douani�res. Bref, ils pensent que la concurrence est d�loyale entre nos industries, r�centes et fragiles, et celles des pays d�velopp�s. Ces derniers, nous le savons tous, octroient par ailleurs des aides directes et indirectes aussi bien � leur industrie qu�� leur agriculture. Belle loyaut� dans la concurrence quand ils nous demandent, et ils le contr�lent, de laisser faire le seul march�. Bref, ces propositions n��manent pas de communistes nostalgiques ni de dangereux r�volutionnaires mais d�experts plut�t mesur�s, fonctionnaires internationaux plut�t prudents dans leurs travaux et leurs propositions. Et ils ont relev� toutes les perversions et tous les maux engendr�s par l�application des orientations n�o-lib�rales. Moins de souverainet�, plus de ch�mage et de mis�re, plus d�argent pour les multinationales, aggravation du foss� entre riches et pauvres, etc. Il serait utile que ces rapports soient lus par l�UGTA, devenue organisation de masse du gouvernement apr�s avoir �t� celle du seul FLN, du moment qu�elle n�arrive pas � obtenir des augmentations de salaire pour des travailleurs du secteur �conomique (dont certains ne l�ont pas touch�e depuis des mois). Faillite du secteur public et d�structuration de l�appareil productif sont le r�sultat des orientations ultralib�rales du gouvernement et non pas une fatalit�. Il est vrai que l�UGTA reste le seul syndicat au monde � avoir soutenu ce type d�orientation. Tous les syndicats favorables au capitalisme critiquent les options lib�rales comme �tant un exc�s bl�mable du capitalisme. La diff�rence est qu�ils restent des syndicats des travailleurs de leur pays. Pas des syndicats de leurs pouvoirs respectifs. M. B.

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