P�riscoop : BAZOOKA
La bonne et la mauvaise question
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
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C�est quand m�me curieux ! Les partis au pouvoir et quelques autres posent toujours les m�mes questions sur les d�lais de forclusion de la charte pour la r�conciliation nationale et la loi de concorde civile.
Il faut encore prolonger, toujours prolonger. La d�cision appartient au pouvoir et � lui seul. Apr�s toute la campagne et le bruit sur cette charte-miracle, il n�y a vraiment plus rien � dire. Car si la parole et la r�flexion peuvent �tre utiles, elles devaient �tre entendues avant le r�f�rendum. Et il semble difficile de corriger quoi que ce soit � l�heure et dans les circonstances actuelles. Cette charte a transform� le probl�me de la paix et de la s�curit� en face-�- face entre le pouvoir et les terroristes. Ce n�est plus l�affaire de la soci�t� et du pays �cart�s du d�bat depuis l�annonce de l�id�e. La question que le pouvoir ne peut plus poser bien qu�elle soit capitale et la seule int�ressante est la suivante : pourquoi des jeunes continuent � monter au maquis ? Pourquoi les sources de recrutement restent abondantes ? Qu�est-ce qui pousse des jeunes qui n�ont pas connu le FIS ni les ann�es d�agitation politique � choisir ce mode de vie ? Le renouvellement permanent des maquis signifie que les m�mes facteurs, les m�mes raisons, les m�mes motivations restent actifs et, malheureusement, f�conds. Ils doivent �tre nombreux et complexes, difficiles � cerner en totalit� et dans leur interaction. Mais une chose est s�re : le pouvoir n�a pas men� les r�formes ni les actions susceptibles de juguler le fl�au � ses sources id�ologique, culturelle, �ducative, sociale et politique. Il n�a surtout pas r�ussi � faire de l�identit� nationale, l�identit� alg�rienne, la valeur supr�me des Alg�riens seule fa�on d�emp�cher les autres composantes de notre identit� de devenir des facteurs de division meurtri�re. Il n�est certainement pas trop tard pour le faire mais la nature de ce pouvoir et des groupes sociaux qu�il repr�sente le rend incapable de le faire. La patrie est si loin de leurs soucis. M. B.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/09/05/article.php?sid=42732&cid=3