
Actualités : APRES SIX MOIS DE MUTISME, LES DELEGUES DES AROUCH DENONCENT «L’Etat n’a appliqué que 20% de la plate-forme d’El-Kseur»
Les délégués de l’inter-wilayas du Mouvement citoyen ont dressé, hier, le bilan du dialogue avec les pouvoirs publics. Un piètre bilan, selon eux, puisque les pouvoirs publics n’ont appliqué que 20% de la plateforme d’El-Kseur. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - «De l’accord signé entre le mouvement citoyen et le gouvernement le 15 janvier 2005 portant sur la mise en œuvre de la plateforme d’El Kseur, à l’heure actuelle l’Etat n’a appliqué que 20% de ce document. Les points mis en application sont les suivants : la prise en charge médicale ainsi que l’indemnisation des victimes de la répression, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les membres du mouvement, le processus de défiscalisation ainsi que la réintégration des travailleurs. Sur ce dernier point, il reste encore une quinzaine de gardes communaux qui n’ont pas encore été réintégrés à leur poste», a indiqué hier Belaïd Abrika lors de la première sortie médiatique organisée par les arouch depuis six mois. Au titre des mesures qui sont actuellement en suspens figurent «le jugement des assassins, le départ des brigades de la Gendarmerie nationale, la question de l’enseignement de tamazight et la prise en charge des problèmes socioéconomiques ». Selon Abrika, «toutes ces revendications n’ont pas été satisfaites malgré les moyens conséquents dont dispose aujourd’hui l’Etat algérien ». Il tiendra par ailleurs à préciser que le changement intervenu ces derniers mois à la tête de l’exécutif n’a aucun rapport avec le retard enregistré dans l’application de l’accord signé avec le gouvernement en janvier 2005. «A la minute même de sa nomination à la chefferie du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem a instruit ses collaborateurs pour nous informer de son intention de poursuivre le processus de dialogue avec le mouvement citoyen», a-t-il indiqué avant d’ajouter que les «déclarations d’intention ne suffisent pas». Revenant sur la question du départ définitif de la Gendarmerie nationale de la région de Kabylie, Abrika a dénoncé «la manipulation de certains individus » pour tenter de mettre fin à ce qu’il considère être «une revendication populaire ». «A ceux qui veulent imposer ce corps de sécurité, nous disons qu’il doivent se remémorer la marche du 14 juin 2001(…) et à ceux qui mettent en avant l’argument sécuritaire, nous disons que la Kabylie ne se singularise pas plus que d’autres régions du pays». Notons que ces délégués — qui disent avoir renouvelé leur mandat auprès de la population le 30 juin dernier — ont également annoncé la présentation d’«un mémorandum sur le projet de révision constitutionnelle » qu’ils considèrent être «une des revendications de la plate-forme d’El Kseur». T. H.
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