Actualit�s : ALORS QUE LE MONDE S'APPRETE A COMMEMORER LE 11 SEPTEMBRE 2001
Les h�sitations de l�Alg�rie


Lundi, le monde comm�morera le 11 septembre 2001, date des attentats terroristes contre les tours jumelles du World Trade Center. Les pays occidentaux, sous la houlette des Etats-Unis d�Am�rique, auront immanquablement � l�id�e de raffermir leur engagement pour une lutte implacable contre le terrorisme. L�Alg�rie, qui eut le plus � endurer l��preuve sanglante du terrorisme islamiste, aura peut-�tre, la veille, imagin� quelque autre sch�ma pour une r�conciliation sans bornes calendaires.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 ont en effet fait r�agir l�Occident qui jusque-l� �tait, pour ainsi dire, douillettement lov� dans une attitude par trop conciliante avec un ph�nom�ne qui essaimait, il est vrai, ailleurs. Non qu�il n�avait pas auparavant conscience de ses tentations transnationales mais parce qu�il sous-estimait ses capacit�s � se mouvoir rapidement jusqu�au c�ur m�me de ses citadelles les plus s�curis�es. La r�action occidentale aux attentats du 11 septembre 2001 fut � la fois diligente et muscl�e. Des moyens colossaux avaient �t� mobilis�s pour traquer Al Qa�da et son chef Ben Laden. La coalition internationale contre le terrorisme, constitu�e � l�initiative des USA, se voulait, au-del� de l�action militaire qu�elle entreprenait, �tre la manifestation concr�te d�une synergie dans la lutte antiterroriste. L�Alg�rie, qui, � l��poque, poursuivait de vivre les affres des groupes terroristes islamistes, avait une grande opportunit� de plaider et faire entendre sa cause. Elle ratait de le faire, englu�e qu�elle �tait dans sa d�marche de r�conciliation tous azimuts. Autrement dit, elle s�est d�partie du tout s�curitaire au moment o� l�Occident, voire le monde entier s�y engageait. La concorde civile, qui pouvait alors dicter de demeurer �sp�cifique� dans son attitude face au terrorisme, avait, lors des attentats du 11- Septembre, consomm� son �chec. De tr�s loin. Malgr� l��chec patent de la concorde civile, le pouvoir alg�rien, appuy� par un segment de la classe politique, ne fera sienne nulle autre d�marche hormis celle de garder la main tendue aux terroristes islamistes. Preuve en a �t� la confection, il y a une ann�e, de la fameuse charte pour la paix et la r�conciliation nationale, laquelle, compar�e � la concorde civile, charriait davantage de cl�mence en faveur des terroristes. Cette mansu�tude d�cr�t�e en faveur du GSPC et autres groupes terroristes islamistes aura encore �t� vaine, en ce sens qu�elle n�a pas r�ussi � d�garnir les maquis islamistes, encore moins � ramener la paix. Cependant, plut�t que de clore une fois pour toutes ce chapitre li� � la r�conciliation nationale et revenir au �tout s�curitaire �, le pouvoir alg�rien prolonge sa fuite en avant. La pr�occupation chez lui est de trouver l�artifice politique et la formule juridique via lesquels il prorogera les d�lais pour le b�n�fice des dispositions de l�ordonnance pr�sidentielle portant charte pour la paix et la r�conciliation nationale. A en croire le pr�sident de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l�homme, Farouk Ksentini, c�est aujourd�hui que le pr�sident de la R�publique d�cidera de la prorogation ou pas des d�lais d�application de la charte. �a sera � l�occasion de la r�union d�un Conseil des ministres. Donc, � la veille de la comm�moration des attentats du 11- Septembre, l�Alg�rie, cinq ann�es apr�s, poursuit de s�ent�ter dans une d�marche de r�conciliation, laquelle, il faut le souligner, a montr� toutes ses limites. Fait-elle, cela dit, le choix judicieux de se singulariser dans sa d�marche r�conciliatrice au moment o� le monde pr�ne la lutte contre le terrorisme ? Ce n�est pas si �vident que cela, car � se pencher sur les r�sultats engrang�s de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, on se rend vite et ais�ment compte que la d�marche a manqu� d�atteindre ses objectifs. Mais aussi, entre-temps, l�Alg�rie a rat� de b�n�ficier d�une plus ample contribution internationale pour �radiquer le terrorisme. S. A. I.

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