Une saison estivale, et toujours le m�me constat : pas beaucoup d�affluences de touristes. Pas besoin de chiffres ou de statistiques pour savoir qu�on est loin de concurrencer nos voisins maghr�bins.
Pourquoi ? Plusieurs facteurs sont pr�sent�s dont celui de l�image de l�Alg�rie consid�r�e comme un pays � risque. Pour les op�rateurs et connaisseurs du secteur, en l�occurrence les agences de voyages et de tourisme, l�obstacle majeur � l��mergence du tourisme dans le pays est la chert� des produits touristiques. C�est ce qui ressort de la conf�rence-d�bat ayant eu lieu hier au si�ge de l�Union g�n�rale des commer�ants alg�riens et artisans (UGCAA) dont le th�me portait sur la r�alit� et les difficult�s des agences de voyages et de tourisme en Alg�rie. Selon les chiffres avanc�s par le Pr Mansour, charg� de cours en �conomie et en tourisme, plus de 300 agences de voyages et de tourisme sont r�pertori�es � travers le territoire national dont pr�s de 200 � Alger. �Il y a une r�elle volont� de la part des touristes de conna�tre notre pays mais la chert� des moyens de transport entrave la d�couverte�, a affirm� Abdelda�m, g�rant d�une agence de voyages et de tourisme. Ce dernier illustre parfaitement cette situation par le fait qu�un billet aller-retour avec Air Alg�rie peut couvrir un s�jour complet en Tunisie en plus des frais de voyage. �Et ceci n�est qu�un exemple parmi tant d�autres !� a-t-il continu�. Pour ce g�rant, l�instauration d�une politique de prix au sein d�une strat�gie est n�cessaire. A cela s�ajoute l�inexistence d�une conscience citoyenne. �Il faut mettre en place des campagnes de sensibilisation pour cr�er une culture du tourisme�, a ajout� cet op�rateur dans le secteur du tourisme. �Les produits touristiques alg�riens sont trop chers notamment pour les h�tels et qui sont en dessous des normes et standards internationaux �, a poursuivi M. Abdelda�m. La diff�rence avec la Tunisie, o� plus de 1, 5 million d�Alg�riens ont pass� leurs vacances, le touriste trouve la s�curit�, des prix abordables et la qualit� de services. �Il faut arr�ter les �changes d�accusations pour pouvoir avancer, notamment avec le retour de la s�curit� dans le pays�, a-t-il soulign�. Pour le Pr Mansour, la chert� des produits touristiques alg�riens est due au manque d�investissement dans ce secteur. �Cela participe � la concurrence. C�est la r�gle de l�offre et la demande. Du moment qu�il n�y a pas beaucoup d�infrastructures d�accueil, les prix resteront toujours �lev�s �, a-t-il expliqu�. Le repr�sentant du tour op�rateur a, quant � lui, not� qu�une affluence certaine est enregistr�e dans la r�gion de B�ja�a apr�s l�ouverture de nouveaux �tablissements d�accueil. Enfin, le secr�taire g�n�ral de l�UGCAA a annonc� la cr�ation, fin octobre, d�une commission nationale des agences de tourisme et de voyages. Ceci dans le but d�organiser l�activit� de ce secteur et faire en sorte qu�elle s�am�liore. Meriem Ouyahia

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