P�riscoop : BAZOOKA
Ecoles
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr.


Ils ont ramen� sur nos routes les couleurs de leur jeunesse et peut-�tre de leurs r�ves au premier jour de la rentr�e;
du plus jeune qui pleure aux portes de sa premi�re �cole et aux plus �grands� se laissant aller aux d�lices de retrouver les copains, un prof qu�on aime bien en passant par les �terminales� qui auront � finir l�ann�e avec ce curieux examen du bac si important au plan personnel qu�il en devient un test de valeur personnel. Ils nous ont ramen� aussi � l�id�e de l��cole, l�instrument d�mocratique le plus formidable de l��poque contemporaine, l�espace qui rassemble les enfants de riches comme ceux des pauvres bien que dans notre pays la naissance des �coles priv�es a permis aux classes tr�s ais�es ou suffisamment ais�es de se distinguer par la discrimination dans le choix de l��tablissement. Que certains lecteurs ne se f�chent pas, il existe des familles qui se saignent pour envoyer leurs enfants dans les �coles priv�es juste pour leur assurer un enseignement de qualit� mais avec cette motivation il faut avoir un minimum de revenus. Je n�en parle que pour souligner que l��cole alg�rienne ne fait pas que des satisfaits et qu�elle manque d�un certain nombre de r�f�rences. Mais elle reste aussi l�outil le plus extraordinaire pour briser les d�terminations sociales. Cela veut dire simplement qu�elle permet � un fils de pauvre d�aller aussi loin que le fils d�un riche dans les �tudes et de devenir comme lui m�decin, pharmacien, ing�nieur, docteur d�Etat, etc. Bien s�r, au total les enfants qui poss�dent le maximum d�atouts sociaux, comme la richesse ou la culture et l�instruction des parents, r�ussiront mieux et en plus grand nombre que les autres. Mais les luttes sociales sont faites pour cela : agir pour renforcer les chances des plus d�munis en revenant aux cantines et au transport scolaires, aux biblioth�ques d��tablissement, en r�duisant le nombre d��l�ves par classe, en renfor�ant le soutien scolaire, en attribuant des bourses pour pousser plus loin les enfants pauvres, en donnant quelques privil�ges aux enfants des zones rurales et particuli�rement aux filles, en payant mieux, nettement mieux les enseignants pour ressusciter la vocation et enfin en aidant les associations des parents d��l�ves � jouer un r�le plus actif, plus pr�s des besoins. Les enfants le m�ritent bien. Et l��cole aussi qui reste pratiquement le seul acquis d�mocratique de notre pays. M. B.

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