La situation �tait appr�hend�e depuis fort longtemps, mais l�incident de lundi dernier fut incontestablement la goutte qui a fait d�border le vase. En effet, lundi, aux environs de 22 heures, un garde communal, en civil, s�est pr�sent� aux urgences de l�h�pital Mohamed-Boudiaf, la main ensanglant�e. Le bless� ayant donn� un coup de poing dans une vitre s��tait �corch� s�rieusement le bras.

Pris en charge par le personnel qui �tait de permanence, le bless� fut invit� � se reposer en attendant de voir le m�decin de garde, lui seul pouvant se prononcer s�il devait �tre gard� en observation ou lib�r�. Ce que le bless� a refus�. Voulant � tout prix quitter les urgences pour des raisons que lui seul connaissait, ce dernier ass�na un coup violent en pleine figure du contr�leur et bouscula l�infirmi�re. Apr�s cet incident, une cellule de crise a �t� imm�diatement constitu�e au niveau de l�h�pital et le lendemain, les syndicats des praticiens de la sant� publique et ceux des travailleurs de la sant�, affili�s � l�UGTA, ont d�pos� plainte contre cet individu au nom de l�h�pital et appel� � un sit-in de protestation contre l�ins�curit� qui pr�vaut au sein de l�h�pital. En effet, ils �taient des centaines, venus de neuf communes relevant du secteur sanitaire de Bouira, � observer un sit-in pendant pr�s d�une heure dans l�enceinte de l�h�pital. A l�issue de ce rassemblement, les pr�sents ont lu une d�claration dans laquelle ils se sont dits outr�s par l�agression de leurs coll�gues dans l�exercice de leurs fonctions. Tout en se montrant solidaires envers leurs coll�gues, les protestataires appellent les responsables � se pencher sur le probl�me de s�curit� dans l�enceinte des h�pitaux et surtout la protection des m�decins et des infirmiers dont le r�le est de soigner les malades et non de g�rer leurs humeurs.
Y. Y.

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