Actualit�s : PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE A TIZI-OUZOU
Quel bilan 6 ans apr�s ?


Dans une wilaya qui a perdu ses bonnes habitudes d�autrefois (�levage domestique, jardinage et autres productions vivri�res), o� plus de la moiti� de la superficie agricole est constitu�e de for�ts et maquis, et o� la densit� est de 400 habitants au km2, il est tout � fait logique de s�interroger sur la place et le r�le de l�agriculture. Une autre question consiste � savoir de quoi et comment vivent les ruraux qui repr�sentent 64% de la population de la wilaya.
On ne trouvera pas de r�ponse � ces questions dans le rapport sur la situation agricole �tabli par l�un des services concern�s � l�intention du conseil de wilaya du 17 septembre. Occultant l�histoire de la wilaya et ses potentialit�s dans ce domaine, le rapport est acc�s sur les efforts consentis par l�Etat dans le cadre du plan national de d�veloppement agricole et rural � travers les programmes de modernisation et de mise � niveau des exploitations, de revitalisation des espaces ruraux et, enfin, de protection des ressources naturelles dont la mise en �uvre ob�it, diton, aux orientations du sch�ma directeur d�am�nagement et de d�veloppement agricole de la wilaya inconnu de la plupart des ruraux qui n� en ont pas vu la couleur sur le terrain. N�emp�che les actions d�velopp�es dans ce cadre auraient abouti � la r�habilitation de 6 000 ha d�oliviers et 3 000 ha de figuiers. Les m�mes fili�res enregistrent une extension de 2 000 ha chacune, soit le double de la maigre part r�serv�e au cerisier et au raisin de table. Rappelons pour l�histoire que le figuier et l�olivier joints � l��levage bovin, caprin, avicole et � la cuniculture domestique constituaient, autrefois, avec les c�r�ales produites localement, l�essentiel du mode de consommation de la r�gion qui vivait presque en autarcie et dans l�autosuffisance. Or, dans le rapport des services agricoles, l�effort d�extension est ax� sur l��levage bovin �moderne et am�lior� soit 26 000 vaches laiti�res, sur la cuniculture avec 5 000 m�res lapines et beaucoup moins sur l�aviculture familiale, 1 000 modules. L�apiculture, en revanche, s�est taill�e la part du lion avec l�extension de 250 000 ruches d�apr�s les services concern�s qui restent totalement muets sur les fili�res ovine et caprine disparues du cheptel local depuis la guerre de Lib�ration nationale. La valorisation des productions agricoles porterait sur la cr�ation de 10 minilaiteries, 60 huileries et sur l�augmentation de 45 000 m3 des capacit�s de stockage sous le froid. Sur le plan de la pr�servation des ressources naturelles, les m�mes services se vantent d�avoir augment� le potentiel productif ; 10 000 ha de surface agricole utile 6 500 ha le potentiel productif arboricole, d�apr�s les chiffres se trouvant en page 2 du rapport qui ne correspondent pas du tout � ceux de la page 4 du rapport o� l�augmentation de la SAU n�est que de 2 500 ha, celle du potentiel arboricole de 4 300 ha, les huileries modernes de 20 et la surface de stockage de 23 200 m3. Les taux d�augmentation des productions seraient particuli�rement �lev�s si l�on croit les statistiques livr�es au conseil de wilaya indiquant 73% pour les agrumes, 70% pour les autres fruits, 50% pour le lait, 35% pour les viandes rouges, 248% pour le raisin de table. Les productions avicoles affichent, en revanche, une faible �volution de 7% pour les �ufs et 5% pour les viandes blanches, et ce, en d�pit de la crise suscit�e par la grippe aviaire. Ce bilan est le r�sultat de 6 ans de r�habilitation et d�extension de certaines fili�res agricoles au prix d�un investissement de 5 336 377 045 DA dont 4 555 240,50 DA relevant d�op�rations planifi�es sur budget sectoriel en cours de consommation. On affirme avoir cr�� ainsi � travers le PNDAR une nouvelle dynamique de d�veloppement agricole et rurale jamais enregistr�e par le pass� et dont la rentabilit� � moyen terme permettra, esp�re-t-on, la r�habilitation et l��mergence des petits m�tiers ruraux cr�ateurs d�emplois et de nouvelles richesses. 44 ans apr�s l�ind�pendance, on en est encore au stade peu flatteur de r�habilitation et d��mergence de choses faisant partie de notre riche patrimoine.
B. T.

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