P�riscoop : BAZOOKA
L��ge politique
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Des centaines et des centaines de milliers de Libanais se sont rassembl�s hier � Beyrouth pour �couter Hassan Nasrallah dans un immense meeting consacr� � f�ter la victoire de la r�sistance. Militants et sympathisants de Michel Aoun, de Souleiman Frangi�, du Courant nationaliste libre, du parti Amal, du Parti communiste ; bref, chr�tiens et musulmans, sunnites et chiites, Druzes et Arabes ont particip� � ce rassemblement monstre.
Dans une pr�c�dente chronique, je relevais d�j� que les Libanais ,pour des raisons li�es � la d�mocratie et au pluralisme, avaient r�ussi � produire une pens�e politique attach�e au traitement du r�el, ouverte sur une rationalit� de la d�marche intellectuelle et pratique. Ils ont r�ussi gr�ce � ce pluralisme � forger une unit� nationale ou un fort courant d�unit� nationale tr�s difficile � briser ou � manipuler car conscients de ses bases et de ses fondements. Il devient de plus en plus clair avec cette d�monstration de force des courants politiques qui soutiennent la r�sistance qu�une nouvelle ligne de clivage est en train de structurer la vie politique libanaise. Vous trouvez d�un c�t� les chefs politiques qui ont men� le Liban � multiplier sa dette par dix, de quatre � quarante milliards de dollars alors que leurs fortunes personnelles se multipliaient des dizaines de fois, voire cent fois pour une certaine famille. Ces courants qui ont accept� de travailler et d�ex�cuter les orientations du FMI avec le profit que je viens de vous dire, de mettre le pays sous tutelle �trang�re via les ing�rences directes des ambassadeurs et de le livrer aux politiques du n�olib�ralisme. De l�autre c�t�, tous les souverainistes de toutes confessions et de toutes ethnies qui veulent construire un Etat libanais ind�pendant, libre des ing�rences et des �conseils� amicaux des grandes puissances pr�sentes dans la r�gion, capable de s�opposer et de faire �chouer les vis�es d�Isra�l sur les ressources hydriques de ce pays et de porter son influence sur les orientations du Liban. Est-ce un hasard si ces courants s�opposent aussi aux politiques du FMI et du n�o-lib�ralisme ? La manifestation d�hier voulait montrer que la r�sistance gardait toute sa force et ses bases populaires. Elle voulait aussi montrer la validit� de ce choix face aux politiques de soumission des r�gimes arabes. Elle a r�ussi les deux. Elle a surtout montr� que le Liban est sorti de l��ge th�ologique et que ses politiques sont entr�s dans l��ge de la politique.
M. B.

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