Corruptions : L'Indice de corruption des pays exportateurs rendu public le 4 octobre

Les résultats de l’Indice de corruption des pays exportateurs (ICPE) pour 2006 seront rendus publics mercredi 4 octobre 2006. Le dernier ICPE remonte à 2002. Cet indice, créé par l’ONG Transparency International, est un classement de 30 grands pays exportateurs selon la propension de leurs entreprises à verser des pots-de-vin à l’étranger.

Cette enquête évalue dans quelle mesure les entreprises basées dans 30 des plus grands pays exportateurs du monde (sur le plan mondial ou régional) recourent aux pots-de-vin. Elle repose sur deux questions posées à 11 232 cadres d’entreprise de 125 pays différents, qui sont interrogés sur les pratiques commerciales des entreprises étrangères dans leur pays. Pour évaluer la corruption en amont, ces dirigeants ont été interrogés sur la propension des entreprises étrangères les plus actives dans leur pays à faire des paiements occultes ou à verser des pots-de-vin. L’enquête garantit l’anonymat des répondants. L’ICPE ne doit pas être confondu avec l’Indice de Perceptions de la Corruption (IPC)* — paraissant chaque année et qui classe les pays en fonction du niveau de corruption perçu chez les agents publics et les hommes politiques de ces pays, tandis que l’ICPE classe les pays selon la propension des entreprises basées dans ces pays à verser des pots-de-vin à l’étranger. Autre différence : l’ICPE reflète uniquement le point de vue du secteur privé (entreprises locales et étrangères) sur la corruption étrangère, sur la base de l’expérience de ces entreprises dans un pays donné, tandis que l’IPC reflète le point de vue d’hommes et de femmes d’affaires et d’analystes du monde entier, y compris d’experts vivant dans les pays évalués. L’IPC est un indice composite tiré des données sur la corruption fournies par de multiples enquêtes réalisées auprès d’experts et de dirigeants d’entreprises par toute une série d’institutions indépendantes et dignes de confiance. L’ICPE est un classement réalisé directement sur la base des réponses à une enquête auprès de spécialistes. Il existe toutefois certaines complémentarités entre les deux indices étant donné que les scores de l’ICPE et ceux de l’IPC sont fortement corrélés (selon un coefficient de corrélation de 0,87).
D. H.
(*) Les résultats de l’IPC 2006 — ce “hit parade” annuel des pays les moins corrompus aux plus corrompus —, seront rendus publics dans les prochaines semaines. Cette année, 125 pays (un record) y figureront. Pour rappel, l’Algérie avait obtenu, durant les trois dernières années, de très mauvaises notes : de 2,6 à 2,8 sur 10 !





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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/10/02/article.php?sid=43937&cid=11