La coop�ration alg�ro-espagnole tant politique qu��conomique reprend du rythme, ce mois de Ramadhan, avec la visite de travail d�une journ�e effectu�e hier en Alg�rie par la premi�re vice-pr�sidente du gouvernement espagnole Maria Teresa Fernandez de la Vega. Accompagn�e du ministre espagnol des Affaires �trang�res, Miguel Angel Moratino, la num�ro 2 du gouvernement ib�rique a �t� re�ue en audience par le pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika. La question de l�immigration aura constitu� le menu principal concoct� � cette visite.

Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - La premi�re vice-pr�sidente du gouvernement espagnol a eu une s�ance de travail avec le ministre alg�rien des Affaires �trang�res, Mohamed Bedjaoui. Une s�ance consacr�e, entre autres, � l�exploration des perspectives de densification de la coop�ration �conomique mais aussi politique. Li�es par un �trait� d�amiti� paraph� en 2002, l�Alg�rie et l�Espagne entretiennent une bonne relation politique. Un tout qui semble avoir �t� mis � profit par les deux pays pour tenter un examen serein de la question de l�immigration. A en croire l�AFP, qui cite le gouvernement espagnol, la journ�e de travail de De La Vega �aura l�immigration pour th�me principal�. Il est fort vraisemblable que la question ait �t� examin�e, d�autant que cette visite de travail intervient deux jours apr�s la r�union de repr�sentants de huit pays du sud de l�Union europ�enne, l�Espagne, la France, l�Italie, le Portugal, la Gr�ce, Malte, Chypre et la Slov�nie. Une r�union tenue � Madrid et consacr�e � l��laboration d�un mod�le de gestion de l�immigration aux fronti�res maritimes sud de l�Union europ�enne. Les Espagnols, qui enregistrent chaque ann�e, notamment en 2005, d�importantes vagues d�immigr�s, ont eu certainement mission de promouvoir ce mod�le aupr�s des pays de la rive sud de la M�diterran�en. Le trait� �d�amiti� et de bon voisinage � sign� avec l�Alg�rie plaide pour une association de l�Alg�rie dans la mise en �uvre de ce mod�le. Au sortir de son audience de chez le pr�sident de la R�publique, de La Vega a d�clar� que les th�mes de la s�curit� et de la coop�ration dans la lutte antiterroriste �taient au menu de l�entretien. "Les deux le pays sont en train de travailler intens�ment sur le sujet de la s�curit� et de la coop�ration, en terme de lutte antiterroriste et qui sera d�battu, a-t-elle dit, lors de la prochaine r�union", de haut niveau. "Nous pensons pouvoir parapher un accord bilat�ral sur ce sujet", a-t- elle dit. Mme de La Vega a, par ailleurs, affirm� que l'Alg�rie et l'Espagne ont �galement "constat� une grande convergence de vues sur la mani�re de faire face au d�fi que constitue la question de l'immigration". Elle a en outre pr�cis� que "Bient�t aura lieu la r�union de la commission de suivi pour mettre en �uvre un accord bilat�ral en mati�re de coop�ration s�curitaire". Elle a ajout� que les deux pays ont "d�cid� de la cr�ation d'un comit� mixte charg� de traiter et d'analyser la question de l'immigration". Cette pr�occupation espagnole n�occulte pas �videmment les autres aspects de la coop�ration entre les deux pays. D�autant qu�ils se trouvent d�j� engag�s sur la voie du renforcement de la relation �conomique ainsi que de la diversification des �changes commerciaux. Ces derniers sont pass�s de 4,16 milliards de dollars en 2004 � 5,94 milliards de dollars en 2005. En mati�re �nerg�tique, l'Alg�rie est le premier fournisseur de l'Espagne en gaz naturel, couvrant plus de 60% des besoins �nerg�tiques espagnols, par le gazoduc Maghreb-Europe (GME), entr� en service en 1996, et reliant Hassi R'mel, dans le Sahara alg�rien, � l'Espagne, via le Maroc et le d�troit de Gibraltar. Un nouveau gazoduc sous-marin, baptis� Medgaz, long de 747 km dont en mer, reliant B�ni-Saf (Alg�rie) � Almeria (Espagne), avec une capacit� de transport de 8 milliards de m3/an, doit entrer en exploitation d�but 2009.
S. A. I.

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