
Actualités : GREVE DANS LES LYCEES D'ALGER Taux de suivi mitigé
Le mot d’ordre de grève auquel ont appelé le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le Conseil des lycées d’Alger (CLA) a été relativement suivi par les enseignants. Notre tournée dans plusieurs établissements d’enseignement secondaire de la capitale nous a permis de constater un taux variable de suivi. Cela va de 0% pour certains lycées tels que Omar- Racim, Ibn-Ennas, à près de 100% pour les lycées Ahmed-Zabana et Aïcha d’El Mohammadia en passant par un taux de 50% pour le lycée technique du Ruisseau. Cependant ces taux sont donnés à titre indicatif et sont établis sur la base de témoignages recueillis auprès des élèves et des enseignants. «Ce matin (hier ndlr) nous avons attendu plus d’une demi-heure dans la cour du lycée avant que les responsables de l’établissement nous fassent sortir» témoigne un groupe de lycéens rencontrés aux abords du lycée El Idrissi. D’autres lycéens affirment même que «les enseignants ont été menacés par les directeurs au cas où ils prendraient part à ce mouvement de débrayage, ce qui les dissuadera à y adhérer». Sans vouloir parler d’un bilan chiffré de la grève, le porte-parole du CLA, Redouane Osmane, a estimé que «le mouvement de grève a été largement suivi et a été une réussite» car «les enseignants sont conscients qu’il y a eu injustice et ce qui est arrivé au lycée de Saïd-Hamdine peut arriver dans n’importe quel autre lycée». Une «injustice» que les enseignants veulent réparer. Et c’est à cet effet qu’une plainte a été introduite au niveau du tribunal administratif par les enseignants mutés du lycée Saïd-Hamdine contre la Direction de l’éducation d’Alger- Ouest. Ces derniers demandent l’annulation des affectations et leur réintégration à leur poste puisqu’ «il y a eu violation de la réglementation dans son article 21 bis de la loi 394-05», soutient le porte-parole du CLA. Contacté hier au téléphone, Ali Lemdani, chargé de l’information au Cnapest a soutenu pour sa part que «sur les 113 lycées que compte la capitale, 80 ont observés le mouvement de grève». Tout en dénonçant l’attitude «arrogante et méprisante du ministère de tutelle», Ali Lemdani appellera «le département de l’Education nationale à revenir à de meilleurs sentiments pour régler le problème des enseignants dans l’intérêt des élèves» sans quoi «nous allons durcir le mouvement», a-t-il menacé en assurant du «soutien exprimé par les collègues des autres wilayas du pays». Du côté de la Direction de l’éducation d’Alger- Centre, on avance un taux de suivi de 21,50%. Nos tentatives de joindre les autres directions de l’éducation (centre et ouest) ont été vaines. Les numéros de portables étant fermés et ceux du fixe branchés sur les répondeurs et ce, tout au long de la journée d’hier. Lotfi Mérad
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