Ce n�est pas la premi�re fois que le pr�sident de la R�publique Abdelaziz Bouteflika vient � la secousse des �coles priv�es. Devant la d�termination du ministre de l�Education nationale, le pr�sident Bouteflika est intervenu l�ann�e derni�re pour maintenir ouvertes les �coles priv�es alg�riennes dont une d�cision de fermeture a �t� prise au milieu de l�ann�e scolaire (f�vrier). Cette ann�e, le chef de l�Etat vient de secourir les �l�ves alg�riens inscrits dans la classe terminale de l��cole saoudienne.
Ces derniers pourront d�sormais terminer leur cursus secondaire dans cette m�me �cole. Dans une lettre de remerciements adress�e au pr�sident Bouteflika et au chef du gouvernement, les parents d��l�ves ont exprim� leur gratitude au chef de l�Etat pour son intervention sur ce dossier. N�anmoins, le minist�re de l�Education, qui jusqu�� aujourd�hui a gard� le silence sur ce sujet qui a pourtant fait couler beaucoup d�encre, a pr�cis� que c�est lui-m�me qui a adopt� cette d�cision "d�accorder une faveur aux �l�ves de terminale, afin qu�ils terminent leur cursus dans la tranquillit�, loin des perturbations et des chamboulements". Contact� hier, le conseiller � la communication au d�partement de Benbouziz a d�clar� que cette d�cision a �t� prise en concertation avec les p�dagogues. Une d�rogation a �t� ainsi sign�e entre le minist�re et l��cole saoudienne. "C�est une mesure d�exception pour les �l�ves de terminale, mais ce n�est en aucun cas une remise en cause de la d�cision du minist�re qui oblige l��cole saoudienne � se conformer au cahier des charges alg�rien". Notre interlocuteur a refus� toutefois de nous infirmer ou confirmer l�intervention du chef de l�Etat en faveur des �l�ves de terminale. "Tout ce que je peux dire, c�est que nous avons fait cette concession aux �l�ves de terminale il y a quinze jours. Nous n�avons pas pris connaissance de la d�cision du pr�sident. Il faut peut-�tre v�rifier cela avec les services de la pr�sidence de la R�publique", soutient-il. Ainsi donc, le pr�sident Bouteflika aurait mis son ministre dans la g�ne en outrepassant ses d�cisions. Et pas n�importe lesquelles. Le ministre Benbouzid a �t� tr�s ferme sur cette question et qu�il �tait hors de question pour lui de revenir sur "les d�cisions de la R�publique", a-t-il affirm� en septembre dernier devant les d�put�s. Le ministre aurait-il ignor� � l�avance les cons�quences que pouvait engendrer une telle d�cision sur la scolarit� des �l�ves ? Les choses sont probablement plus complexes qu�elles paraissent. C�est plut�t le devenir des relations diplomatiques entre l�Alg�rie et l�Arabie saoudite qui est � l�origine de cette concession faite par le gouvernement alg�rien. Un gouvernement qui tient � consolider en priorit� ses relations et ses amiti�s avec le monde arabe. Mais le dossier de l��cole saoudienne n�est pas pour autant cl�tur�. Un autre probl�me vient de resurgir. Il concerne les titulaires du baccalaur�at saoudien qui ne sont pas accept�s dans l�universit� alg�rienne. Le minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique a �mis des r�serves et des doutes sur le niveau des bacheliers sortis de l��cole saoudienne. Ceux-l� ont, en effet, obtenu des notes impressionnantes, excellentes, dans les examens de bac, ce qui a suscit� le doute sur l��valuation p�dagogique de ces bacheliers. C�est suite � cela, apprend-on de sources s�res, qu�un test d��valuation a �t� impos� aux titulaires du bac saoudien pour une deuxi�me �valuation dans les mati�res essentielles. Ces tests ont confirm� les doutes du minist�re et la question est encore � l��tude. Dans leur lettre au pr�sident de la R�publique, les parents d��l�ves ont exprim� leur souhait de voir "les titulaires du baccalaur�at saoudien trouver une place parmi leurs compatriotes � l�universit� alg�rienne".
Rosa Mansouri

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