Culture : SKIKDA
En attendant le "Festival du theatre revolutionnaire", la scene locale agonise


La scène théâtrale reprend son agonie, le constat est difficile à admettre pour les fans. Revivifiée du 11 au 17 août, lors de la 14e édition du festival du théâtre de la ville de Skikda, elle a repris congé, encore une fois, dans la foulée des espoirs permis. Pourtant, le Ramadhan est une période favorable à l’activité.
Les associations et les troupes théâtrales ont quitté leurs lieux de prédilection et ont fait oublier à un public, déjà maigrement et conjoncturellement imprégné de l’ambiance du 4e art, que l’expression chère a Molière et Shakespeare pourrait redorer son blason terni dans l’ancienne Russicada. L’environnement théâtral est étroitement “sanglé” dans des considérations aussi exiguës que la salle du théâtre. Contraintes financières, statut et condition sociale d’artistes, attente de promotion du théâtre municipal en régional et les incidences prévisibles et imprévues, batailles de pacotille mettant aux prises les gens du métier, en sont les principales préoccupations alimentant les discussions. Pour le moment, on n’entend guère dans les coulisses des préparatifs liées à une nouvelle œuvre qui sera présentée au public dans les échéances hors dates butoir, ou de quelconques répétitions relatives à une pièce en phase de fécondation, même tirée du répertoire populaire. Rien de tout cela. Il conviendrait, dans un souci d’équité, de souligner les retouches qui sont en train d’être apportées au travail concernant la pièce Le parking de Hassan Boubrioua, présentée hors compétition dans le festival précité et jouée par le trio Essarkha- Bouha Seif Eddine-Rahai Abdou et Redjem Karima, et celle de Sellouma, écrite par le député Benyoucef Salah et réalisée par Boukroma Farid. Heureusement qu’il y a les fêtes nationales qui obligent la reprise des travaux. Le 1er Novembre en est une. On prévoit, à compter de cette date et jusqu’au 7 du même mois, l’organisation du Festival national du théâtre révolutionnaire qui sera placé sous l’égide du ministère des Moudjahidine, des sommes conséquentes, avoisinant les 500 millions de cts, selon des indiscrétions, furent débloquées pour la circonstance. Nous y reviendrons, avant le coup d’envoi qui sera donné dans la nuit du 31 octobre.
Zaid Zoheir



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