Actualit�s : AROUCH
La CADC annonce des actions pour l�aboutissement des revendications de la plate-forme d�El-Kseur


D��us par le mutisme du premier magistrat du pays interpell� � propos des blocages rencontr�s par l�accord du 15 janvier 2005 sign� par le repr�sentant de l�Etat avec la d�l�gation des arouch, ces derniers, qui semblaient nourrir quelques illusions sur la disponibilit� de Bouteflika de satisfaire leurs revendications en d�pit de ses d�clarations de Constantine, prennent acte et annoncent qu�ils d�cideront des actions qui s�imposent pour l�aboutissement des revendications contenues dans la plate-forme d�El- Kseur.
Cette vague menace intervient � deux mois et demi du 2e anniversaire de la signature de l�accord o� il est soulign�, rappelons-le, que l�application de la plate-forme s�effectuera dans le cadre de la Constitution et des lois de la R�publique. Est-il n�cessaire de rappeler aux d�l�gu�s des arouch signataires de l�accord que ni la Constitution ni aucune autre loi de la R�publique ne comportent ni explicitement ni implicitement la moindre allusion � l�application de la plateforme d�El-Kseur. En acceptant cette formulation sans la moindre m�fiance � l��gard d�un pouvoir dont il n�ont pas cess� de d�noncer la ruse, les arouch se sont laiss�s men�s en bateau comme des novices s�ils ne sont pas totalement consentants. Pourtant la r�vision de la Constitution � travers laquelle ils esp�rent r�aliser leur principal r�ve d�officialisation de tamazight n��tait pas � l�ordre du jour bien que vaguement dans l�air au moment de la signature de l�accord. On devine � la lecture de leurs d�claration, notamment celle du 27 octobre rendue publique � l�issue d�un conclave extraordinaire tenu � huis clos, qu�on leur a effectivement fait miroiter la perspective de cette reconnaissance � l�occasion d�une r�vision de la Constitution. Ce qui leur fait dire aujourd�hui que la CADC, fid�le � son objectif strat�gique d�instaurer une R�publique d�mocratique et sociale, n�acceptera pas de rel�guer au second plan les revendications contenues dans la plate-forme d�El- Kseur lors de la r�vision constitutionnelle prochaine. La mise en avant du m�morandum adopt� par l�interwilayas comme base politique minimum n�cessaire � la promotion des droits fondamentaux et inali�nables des citoyens semble constituer un pr�alable vis-�-vis du pouvoir et une r�ponse aux r�centes accusations publiques de la CICB � l��gard de B�la�d Abrika, de chercher la promotion politique de sa personne aux d�pens du mouvement citoyen. La r�ponse est plus pr�cise dans la phrase ci-apr�s : �Le mouvement citoyen des arouch fid�le � ses principes fondateurs ne saurait accepter de se transformer en parti politique mais demeurer une organisation dynamique de la soci�t� civile jusqu�au recouvrement total et int�gral de la citoyennet� en Alg�rie�, lit-on dans la d�claration du conclave de ce vendredi 27. Une r�ponse tr�s diplomatique � la coordination de B�ja�a, � tous ceux, ils sont tr�s nombreux au sein et en dehors du mouvement, qui croient d�celer dans les derniers textes et dans les comportements du porte-parole de la d�l�gation des indices visant � transformer le mouvement en parti politique et B. Abrika en son chef. Il n�est pas du tout abusif de penser que cette r�ponse du conclave vise par ricochet, voire directement � freiner les ambitions politiques de B. Abrika. �La d�gradation de la situation s�curitaire au niveau national et local�, abord�e par les conclavistes est qualifi�e �d�intox et de d�sinformation� mise sur le compte �des serviteurs attitr�s du r�gime en place� qui passent �sous silence l�impunit� r�serv�e aux auteurs et commanditaires des crimes du Printemps noir�, �crivent les auteurs de la d�claration d�plorant la dislocation des forces d�mocratiques occultant � cet �gard leur part de responsabilit�. Les arouch de Tizi-Ouzou affirment sans le moindre mea culpa que le sursaut des d�mocrates est attendu et le rassemblement des forces vives de la nation doivent s�impliquer pour assurer la d�mocratisation de la vie politique de notre pays. Car, est-il soulign�, le paysage politique national n�augure pas de meilleurs jours pour le peuple alg�rien.
B. T.

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