Actualit�s : AFFAIRE DES 500 MILLIONS DE CENTIMES DETOURNES A BOUIRA
C�est l�imbroglio total


Jamais une affaire n�a suscit� autant de questionnements que celle que vient de vivre Alg�rie Poste de la wilaya de Bouira, ces derni�res semaines, concernant le sort de 500 millions de centimes partis dans la nature. Les faits remontent au 9 octobre dernier. Le receveur principal de la poste de Bouira qui venait juste d��tre install� dans ses nouvelles fonctions, effectue en sa qualit� de bureau centralisateur, une demande d�une dizaine de millions de dinars aupr�s de la Banque d�Alg�rie.
Ces besoins sont exprim�s suite aux demandes des autres receveurs des bureaux sous centralisateurs implant�s au niveau de cinq autres da�ras de la wilaya, � savoir Sour El-Ghozlane, A�n- Bessem, M�chedallah, Lakhdaria et Kadiria. En cette journ�e du 9 octobre, les bureaux sous centralisateurs qui avaient exprim� leurs besoins �taient ceux de Sour-El- Ghozlane, A�n-Bessem et Ahl-Ksar dans la da�ra de Bechloul. Le nouveau receveur principal de la poste principale de Bouira qui chapeaute l�op�ration devait superviser avec deux de ses agents, au niveau de la Banque d�Alg�rie le compte exprim� d�une mani�re globale, puis faire le partage entre les diff�rentes postes selon leurs besoins. Apr�s quoi, l�argent est convoy� sous bonne escorte vers les diff�rentes destinations. En cette journ�e du 9 octobre, les lots appartenant aux postes de Sour El-Ghozlane, A�n-Bessem et Ahl- Ksar sont convoy�s chacun apr�s le d�compte final et les besoins de la recette principale sont �galement achemin�s sous bonne escorte vers le si�ge situ� � quelques m�tres de la Banque d�Alg�rie. Des agents ont effectu� l�op�ration � pied mais sous bonne escorte. Or, pour toutes ces op�rations, il faut savoir qu�une note datant de 1999 obligeant le receveur de la poste demandeuse de l�argent � �tre pr�sent au niveau de la Banque d�Alg�rie et qui devait lui-m�me sur place accuser r�ception de son argent, fut abrog�e. En 2001, une autre note interne �manant de la direction d�Alg�rie Poste rendait facultative la pr�sence du receveur du bureau sous centralisateur. Et dans ladite note, le seul responsable de l�argent depuis son pr�l�vement au niveau de la Banque d�Alg�rie jusqu�� sa destination finale est le receveur principal. La note ne mentionne m�me pas un agent ou un convoyeur d�ment habilit� pour accompagner l�argent. Ainsi, l�op�ration de convoi d�argent se fait sous escorte mais sans aucun agent ni de la recette principale ni de la poste r�ceptrice. Dans cette note tr�s confuse, plusieurs d�rapages pouvaient se produire. A savoir que pendant la r�ception, m�me si le compte est bon, le receveur du bureau sous centralisateur qui ouvre lui-m�me les sacs en pr�sence de son seul tr�sorier, peuvent faire acte de malhonn�tet� en d�clarant un manque. Lequel manque peut dans ce cas de figure �tre imput� au receveur principal ou au chauffeur, ce qui est ridicule. Un autre cas de figure peut aussi se produire, si une caisse de 500 millions venait � �tre prise dans un autre convoi vers une autre destination. Au moment de la r�ception de l�argent par les diff�rents receveurs, celui qui aura constat� un plus dans le convoi et sachant que le compte se fait uniquement � deux, � savoir lui-m�me et son tr�sorier, peut taire ce plus et le partager avec son tr�sorier. Tout simplement et sans qu�ils ne soient inqui�t�s outre mesure. L�-dessus, ouvrons une parenth�se pour lever toute interpr�tation malveillante pour dire que notre propos ici n�est pas d�incriminer tel ou tel responsable. Car, dans cette affaire, les premiers � �tre offusqu�s et embarrass�s, nous n�en doutons pas, sont justement les responsables et tous les cadres d�Alg�rie Poste, receveurs en premier, au niveau de la wilaya. Cela dit, revenons � notre propos et disons que vue sous cet angle, la note de service de 2001 qui est venue abroger celle de 1999, n�est rien d�autre qu�une guillotine mise sur la t�te du receveur principal. Pr�sentement, le receveur de Sour-El-Ghozlane en sa qualit� de repr�sentant du bureau sous centralisateur, et qui avait command� 25 millions de dinars pour les besoins de sa poste et celles des autres communes qui sont sous sa responsabilit�, d�clare n�avoir re�u que la somme de 20 millions de dinars, au lieu de 25 millions, soit un manque de 5 millions de dinars. Au niveau de la poste principale de Bouira, le receveur principal en sa qualit� de responsable du bureau centralisateur, d�clare avoir fait le compte au niveau de la Banque d�Alg�rie, plusieurs fois en pr�sence de deux de ces agents tr�soriers et que les diff�rents convois d�argent vers les trois destinations �taient fait dans les r�gles de l�art et avec une tr�s bonne escorte. O� sont pass�s les 500 millions de centimes manquants ? C�est la question qui est pos�e � la commission d�enqu�te qui est toujours selon nos informations � pied d��uvre. Une commission qui devrait �galement se pencher sur les notes internes de la direction d�Ag�rie Poste qui ouvrent grandes les portes de la tentation et du d�tournement devant les milliards qui sont envoy�s vers les da�ras, sans aucune protection juridique si ce n�est celle du receveur principal qui doit, � chaque fois qu�il livre de l�argent, prier le Bon Dieu que les chauffeurs des convois et les receveurs pour lesquels est destin� l�argent soient honn�tes. Du jamais vu !
Y. Y.

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