Actualit�s : GUERRE DE LIBERATION NATIONALE
In�puisable source de recherche et de r�flexion


La guerre de Lib�ration nationale est et sera toujours une source in�puisable de recherche et de r�flexion pour les historiens, les politiques, les sociologues et les hommes de lettres. Huit ans de guerre g�nocidaire des centaines, de batailles m�morables opposant une arm�e moderne fortement �quip�e et soutenue par ses alli�s du pacte Atlantique, les Etats-Unis d�Am�rique tout particuli�rement, faisant un million et demi de morts, des dizaines de milliers de handicap�s � vie, de d�port�s dans les camps de concentration, de prisonniers, des villages entiers ras�s...
Ce sont l� tr�s sch�matiquement des mat�riaux concrets, imp�rissables, tr�s douloureux mais glorieux l�gu�s par la g�n�ration de Novembre 54 aux enfants de ce pays et � tous les amis de la libert� � travers le monde. Devant ce tribut monumental pay� par le peuple alg�rien pour sa lib�ration nationale entra�nant dans son sillage la d�colonisation du continent africain, la loi vot�e par le Parlement fran�ais en f�vrier 2006 sur les pr�tendus effets b�n�fiques de la colonisation fran�aise en Afrique du Nord est plus que ridicule, c�est une insulte � la m�moire de notre peuple et une falsification de l�histoire. Celle-ci retient, par ailleurs, contre l�occupant fran�ais les massacres collectifs, les enfumades, les s�vices innommables, les destructions, les d�portations, le spoliations auxquels aura �t� soumis notre peuple tout au long de ses 17 ans de r�sistance acharn�e � l�invasion et � l�occupation ponctu�e par de tr�s nombreux soul�vements. Quarante-quatre ans apr�s la lib�ration il y a encore d�innombrables faits in�dits sur notre guerre d�ind�pendance tr�s riche en exploits, en sacrifices humains, en engagement et d�vouement populaire incomparables. Peu de choses sont �crites, film�es et �dit�es en ce demisi�cle d�ind�pendance sur l��pop�e du peuple alg�rien comparativement � ce qui aura �t� endur�, accompli et consenti. Des centaines de brigades sont n�cessaires pour sillonner les villes et villages du pays pour recenser dans le d�tail les batailles, les embuscades et les accrochages livr�s par l�ALN � l�arm�e sur�quip�e de la 4e puissance mondiale et restituer tous les faits dans leur authenticit�, mettre en valeur les m�rites de chaque contr�e du pays, de chaque localit�, de chaque famille et de chaque moudjahid ou martyr. C�est apparemment ce que la mouhafadha des moudjahidine de Tizi-Ouzou veut entreprendre � travers ses structures dans les localit�s et les villages en collaboration avec tous les survivants de l��poque. Les familles de martyrs, notamment celles qui en ont consenti plusieurs, devraient suivre l�exemple de la famille Sidi Ma�mar de Tizi-Ouzou qui a rassembl� de nombreux moudjahidine au mus�e du moudjahid de la ville parmi lesquels des compagnons de Krim Belkacem, Ouamrane, Abane Ramdane et du colonel Amirouche afin de livrer leurs souvenirs sur les 17 chahids de la famille, parmi lesquels figure un chef de r�gion �Moh Rougi� de son nom de guerre, un aspirant, un sergent-chef, 4 sergents, 3 chefs de front, 3 djoundis et 4 OCFLN dont deux femmes. Onze d�entre eux sont tomb�s au champ d�honneur entre 1957 et 1959 le reste entre 1960 et 1961. Cette famille qui m�rite amplement son titre de famille r�volutionnaire affirme �tre ignor�e des pouvoirs publics peut-�tre parce qu�elle n�affectionne pas les sollicitations, son unique souhait, exprim� au cours du rassemblement des moudjahidine consiste � donner le nom des fr�res Sidi Ma�mar au campus universitaire de Bastos, l�accord de la mouhafadha des moudjahidine acquis, la proposition devra suivre la proc�dure habituelle en la mati�re, pr�cise le responsable des moudjahidine au niveau de la wilaya, Si- Mohand-Ouramdane. Il est important et urgent d�immortaliser les faits in�dits et les exemples hors du commun, ils sont innombrables, tels que celui-ci pour consolider et compl�ter notre m�moire, rendre aux faits leur exacte v�rit�, rendre justice aux hommes et groupes d�hommes demeur�s dans l�ombre et dont les sacrifices et les exploits sont ignor�s par l��criture officielle de l�histoire. C�est la mani�re la plus efficace qui soit de r�pondre aux nostalgiques de l�Alg�rie fran�aise, de r�futer la soi-disant action civilisatrice de la France en Alg�rie qui n�aura �t� que g�nocides successifs et destructions syst�matiques.
B. T.

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