La guerre ! Pas n�importe laquelle bien s�r, celle que m�nent la grande majorit� des jeunes Alg�riens pour partir � tout prix. C�est dans cet esprit que le jeune r�alisateur Tariq Teguia a pr�sent� en avant-premi�re, mardi soir, Roma oula n�touma � la salle Ibn-Zeydoun (OREF). Un drame de pr�s de deux heures curieusement captivant. On est scotch� face � l�histoire qui se joue. Impatient, on attend la suite, puis la fin. Quelle �motion ? Comment la d�finir sans brusquer le travail du r�alisateur ? La critique est-elle n�cessaire lorsque, avant la projection, ce dernier a d�clar� au public venu tr�s nombreux que le budget de la r�alisation a �t� tr�s serr�. Que c�est un film o� les malformations sont � l�image du dysfonctionnement de la soci�t� alg�rienne.

Evidemment, le message est tr�s clair, presque palpable, tout au long de la projection. Une projection o� les s�quences qui s�encha�nent sans vraiment se relier se bousculent, entra�nent le spectateur-t�moin dans un labyrinthe interminable de souffrances, d�in�galit�s et de droits bafou�s par un Etat policier. On est � Alger, le terrorisme est � son apog�e. Mais seul la une du journal Le Matin � disparu des �tals depuis deux ans d�j� � nous indique que des massacres ont �t� commis la veille. Le couple en vadrouille tout le long du film forme le pitch amer de la production. Une seule id�e les guide dans les d�dales d�un quartier en chantier : Rome. Et pour ce faire, il faut mettre la main sur celui qui leur fabriquera une nouvelle identit�. Une identit� et un sauf-conduit pour l��tranger : le pays o� tous les r�ves se r�alisent. Un d�tail, cependant, nous remet dans un contexte presque comique de fiction absurde. L�actrice principale (Samira Kadour) est franchement chiche. Lorsque avec son ami elle d�couvre le trafiquant mort, pendant que son ami vomit ses tripes, elle recouvre le mort et prie simplement. Sans aucune forme d��motion, elle prend le volant et roule pendant qu�on tire sur son ami. N�anmoins, des effets qui pourraient �tre traduits par la mort des sentiments de la jeunesse alg�rienne. Plus d�espoir � Alger de s�en sortir ! Plus de r�ves � r�aliser. Plus rien qui m�rite d��tre v�cu� En 2006, la situation n�est gu�re meilleure et les jeunes ont plus que jamais envie de naviguer vers d�autres cieux. Sam H.

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