Actualit�s : AFFAIRE BNA
Achour livr� � Alger


Pr�vue pour le 12 novembre dernier, l�extradition des trois mis en cause dans l�affaire du scandale de la Banque nationale d�Alg�rie (BNA) a eu lieu hier. Deux hommes, Abderrahmane Achour, Rabah H. ainsi qu�une femme, H. M., ont �t� extrad�s de Casablanca vers � Alger � bord d�un vol r�gulier de la compagnie nationale Air Alg�rie.
A l�int�rieur de cet m�me avion, se trouvent �galement quatre policiers de la DGSN d�p�ch�s depuis Alger et se trouvant depuis dimanche dernier au Maroc, afin d�assurer le transfert des trois personnes. L�ambiance �tait particuli�re, hier, au niveau du grand hall de l�a�roport international d�Alger. En la circonstance, la pr�sence polici�re �tait �galement significative. Selon une source s�curitaire, une �quipe d��lite de la police judiciaire a �t� d�p�ch�e sur les lieux. �C�est des mesures s�curitaires particuli�res qui ont �t� prises en cette occasion�, nous confie notre source. L�atterrissage de l�avion AH 4013 d�Air Alg�rie pr�vu � 14h20 a accus� quelques minutes de retard. A 14h38, l�h�tesse de l�EGSA annonce l�arriv�e du vol r�gulier de Casablanca. La sortie des voyageurs est pr�vue au niveau du hall 2, faisant face � l�une des tours se trouvant � l�int�rieur de l�a�roport. Un dispositif s�curitaire discret est mis en place. Formalit�s accomplies, les trois personnes accompagn�es des quatre policiers sortent de l�enceinte a�roportuaire et sont directement embarqu�es dans un v�hicule 4x4 de la S�ret� nationale pour prendre la direction du tribunal d�El-Harrach. Au niveau de cette instance judiciaire, les trois mis en cause sont d�f�r�s devant le parquet g�n�ral qui � son tour, proc�dera � leur mise sous mandat de d�p�t au niveau de la prison d�El- Harrach. Selon une source, Abderrahmane Achour �tait accompagn� depuis Casablanca par son avocat marocain. A Alger, les trois mis en cause ont d�ores et d�j� constitu� un collectif d�avocats pour prendre en charge leur d�fense. Il est � rappeler que Abderrahmane Achour a �t� interpell� par des �l�ments de la brigade judiciaire de la police marocaine en date du 4 janvier 2006. Au terme d�une garde � vue de quelques heures dans un commissariat, l�int�ress� est inform� des motifs de son arrestation. Objet d�un mandat d�arr�t international lanc� contre lui en d�cembre 2005 par la justice alg�rienne, Abderrahmane Achour devait �tre extrad� vers l�Alg�rie dans les semaines, voire les jours � venir. En attendant de statuer sur son cas, l�homme �tait incarc�r�, ainsi que deux autres complices, dans la prison civile Zaki, � Sal�, pr�s de Rabat. Une fois transmis � la Cour supr�me, le dossier a �t� examin� avec soin par les juges marocains et la d�cision d�extradition a �t� prise un mois apr�s. A l�ambassade d�Alg�rie � Rabat, au si�ge de la pr�sidence de la R�publique alg�rienne ainsi qu�aux d�partements de la Justice et des Finances, l�affaire est suivie avec la plus grande attention. Pourquoi cet homme int�resse- t-il tant la justice de son pays ? Abderrahmane Achour est tout simplement soup�onn� d��tre l�un des principaux responsables d�une importante escroquerie qui aura co�t� au Tr�sor alg�rien la bagatelle de 32 milliards de dinars soit 360 millions d�euros. Abderrahmane Achour est poursuivi dans un �grave scandale� qui avait �clabouss� la Banque nationale d�Alg�rie. Une inspection interne, confirm�e plus tard par une enqu�te diligent�e par la police judiciaire, met � nu l�existence d�un vaste mouvement de fonds, � l�origine douteuse, effectu� dans trois agences locales : � Kol�a, Cherchell et Bouzar�ah. Durant trois ans, de 2002 � 2005, des responsables de ces trois succursales ont accord� des cr�dits � des hommes d�affaires et � des industriels qui, visiblement, ne pouvaient se pr�valoir de la moindre garantie de remboursement. Pendant trois ans, les comptes de ces �heureux b�n�ficiaires� � des comptes qui appartenaient en fait � des soci�t�s�crans ainsi qu�� des entreprises fictives � �taient r�guli�rement aliment�s �gr�ce � la complicit� des dirigeants de ladite banque�. Selon le dossier d�accusation, des personnes impliqu�es dans cette affaire sont actuellement en fuite en Europe, notamment en Grande-Bretagne. Parmi ces derniers, c�est l�agence de Bouzar�ah, dont le directeur Omar Timadjer est actuellement en fuite � l��tranger, plus pr�cis�ment � Londres, qui a jou� le r�le principal dans cette op�ration de d�tournement. Les ch�ques impay�s, encaiss�s, ne faisaient que tourner durant quatre ans (entre 2001 et 2005) entre cette agence et celles de Kol�a et de Cherchell.
Abder Bettache
youcefabder@hotmail.com

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