Culture : LA FAMILLE DU DEFUNT DENONCE
Blocage de l'album posthume de Matoub Lounes


La famille du d�funt Matoub Loun�s d�nonce la maison d��dition Izem et l�Office national des droits d�auteur ainsi qu�une vague sph�re politique qui seraient, selon la s�ur et la m�re du chantre de l�amazighit�, � l�origine du blocage du dernier album de 22 chansons interpr�t�es lors du dernier spectacle le 17 janvier 1998, par Matoub Loun�s au Zenith de Paris quelques mois seulement avant son assassinat � Tala Bounane sur la route de B�ni Douala.
Sorti en France depuis 2 mois, cet album Bilan et testament �est emp�ch� de diffusion par la maison d��dition Izem qui pr�tend d�tenir l�exclusivit�, un v�ritable monopole sur les �uvres de Matoub Loun�s au point o� cet �diteur jetterait son d�volu sur des albums qui n�ont jamais fait l�objet de contrat avec l�auteur tel que, � titre d�exemple, la lettre ouverte Aghourou sorti de mani�re fracassante peu de temps avant son assassinat. Entre la famille Matoub, les deux parentes cit�es ci-dessus et la femme du d�funt, le torchon br�le depuis longtemps soulignent la s�ur et la m�re au cours d�une conf�rence de presse affirmant qu�aucun centime n�est vers� aux ayants droit depuis la mort du chanteur, la famille ignore tout des ventes r�alis�es et des sommes qui lui reviennent. Le comble, soulignent encore les deux parentes de Matoub, c�est que l�Office des droits d�auteur cens� veiller sur le respect de la r�glementation en la mati�re ferme les yeux sur le piratage et la diffusion des �uvres de Loun�s. Il se montrerait m�me complaisant � l��gard de la maison Izem dans le blocage de l�album �dit� � titre posthume. Sur 22 chansons, 6 parmi lesquelles Assirem, Kensa, Tighri N�tadjalt� feraient l�objet de l�opposition de la maison pr�cit�es en d�pit de la clause o� l�auteur se r�servait le droit reprendre ses chanson sous de nouvelles formes avec d�autres �diteurs au terme d�une p�riode de 40 ans. Dans cet esprit la famille de l�auteur et l�ONDA avaient convenu qu�un seul titre, Ayahviv-iw dont le contrat remonte au 16 avril 1997 pouvait �tre contest� par la maison Izem, souligne la s�ur du regrett� c�l�bre chanteur, et ce, en jetant le doute sur l�authenticit� dudit contrat l�galis� � l�APC d�A�t Mahjmoud au moment o� l�auteur se serait trouv� en France. La famille qui a pass� un contrat en France, avec Cr�on Musique sans difficult� et en Alg�rie avec les maisons Belda Diffusion et Universal n�explique pas de mani�re convaincante le fait qu�elle soit seule � d�noncer ce blocage, elle ne comprend pas que l�ONDA d�livre une autorisation d�exploitation de l�album � l�exclusion de 4 titres parmi lesquels 2 sont totalement in�dits. �Les autorisations d�exploitation et de pressage sont d�livr�es en pr�servant les int�r�ts de tous les ayants droit et titulaires de droits qu�ils soient auteurs ou cessionnaires�, r�pond le DG de l�office dans un message adress� � Malika Matoub o� il ajoute qu�en �l�esp�ce l�autorisation de mise sur le march� du catalogue, objet de votre envoi, ne peut, sans porter atteinte aux droits l�gitimes d�autres titulaires, s�envisager telle que demand�e�. O� est le caract�re politique dans l�exclusion de 4 ou 6 titres du catalogue ? Malika Matoub se contente de reprendre les propos d�un responsable de l�ONDA affirmant qu�il faut une d�cision politique pour obtenir l�autorisation de mise sur le march� du catalogue complet. Elle n�envisage pas pour sa part d�extirper les titres litigieux en amputant l��uvre de son fr�re, qui appartient au public des titres chocs in�dits. Pourquoi ne s�adresset- elle pas � la justice pour trancher le diff�rend, la famille, dit-elle, doute de l�ind�pendance et de l�efficacit� de la justice au vu des dossiers en sa possession, l�assassinat de son fr�re non �lucid� depuis 8 ans et l�affaire l�opposant � l��diteur depuis 2 ans � propos des piratages et de la violation des ses droits sans r�sultats. Elle pr�cise que 80% des �uvres de son fr�re n�ont pas fait l�objet de contrats ce qui n�emp�che pas leur exploitation illicite par certains �diteurs au vu et au su des officiels. Loun�s, ajoute-t-elle, reprenant les propos que lui aurait tenus la ministre de la Culture, est l�auteur le plus pirat� du pays. Au-del� la famille, apparemment d��ue, d�nonce d�autres blocages dont serait victime la fondation Matoub � commencer par la v�rit� promise sur l�assassinat de Loun�s. B. T.

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