Actualit�s : ABOUDJERRA SOLTANI PARLE DE CORRUPTION
�Il faut abolir l�immunit�


Apr�s son fameux �aucun responsable en Alg�rie n�a de biens en son nom�, l�ch� � l�occasion de sa prestation au Forum de la Radio Cha�ne II, le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) et non moins ministre d�Etat, sans portefeuille, Aboudjerra soltani, s�est illustr� jeudi un brin plus audacieux, en r�clamant, s�agissant de la lutte contre la corruption, d�abolir toutes les formes d�immunit� dont jouiraient les hauts cadres politiques et administratifs de l�Etat et les hauts grad�s de l�arm�e. �Je suis pour l�ouverture des dossiers des ministres, des walis et des responsables militaires. Il faudra lever toutes les formes d�immunit� et de protection�, a-t-il martel� devant les responsables des instances ex�cutives du parti, r�unis jeudi � la Mutuelle des mat�riaux de construction de Zeralda.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le pr�sident du MSP, qui s�est fait un devoir d�ignorer la loi, en refusant de commettre sa d�claration de patrimoine, semble �prouver du plaisir � jouer les Eliot Ness. Il sert de l�anticorruption � chaque escale organique et � chaque rendez-vous m�diatique. Jeudi, � Zeralda, il a de nouveau discouru � propos, tel un opposant qui s��panche � reprocher aux gouvernants leur peu d�entrain, voire leur insouciance � combattre franchement un fl�au. Soltani, dans son appr�ciation du probl�me de la corruption, use d�un ton acerbe, plus os� que les rapports de Transparency Internationale. Que dit-il ? Pour lui, la corruption en Alg�rie est plus qu�un �piph�nom�ne. C�est une pratique structur�e, ou du moins tend � le devenir. �La corruption tend � se structurer, et c�est l� le danger v�ritable. Les 64 formes de corruption s�vissent en Alg�rie.� Il en a voulu pour preuve de son affirmation, l�ampleur des scandales que la presse r�v�le quasiment chaque jour. Ceci m�me s�il a consid�r� que ce que la presse donne � apprendre n�est que la partie visible de l�iceberg. Autrement dit, pour le pr�sident du MSP, il y a encore pire. �On ne sait toujours pas combien de deniers publics ont �t� dilapid�s et qui en sont tous les auteurs ?� s�est-il interrog�, ajoutant, s�agissant des scandales financiers, que �pour qu�il y ait octroi de cr�dits, il faut qu�il y ait un ordonnateur�. Son parti confortablement install� dans le giron imm�diat du pouvoir, � travers une participation au gouvernement, Aboudjerra Soltani affectionne, depuis un bon moment d�j�, � arborer des allures d�opposant, dans les limites prescrites, semble-t-il. Ainsi, il revendique � cor et � cri la lev�e de l�Etat d�urgence et, au passage, pointe du doigt le pouvoir qui d�cide du contraire, c�est-�-dire son maintien. �Nous maintenons notre demande et notre initiative parlementaire pour la lev�e de l��tat d�urgence. On n�agit pas par d�magogie. Notre d�marche et notre demande s�inspirent des d�clarations officielles qui soulignent l�am�lioration de la situation s�curitaire �, a d�clar� Soltani qui, extrapolant son propos, �voque le d�ni des libert�s publiques justifi� par le maintien en vigueur de l��tat d�urgence. �Avec tous les sacrifices consentis par les Alg�riens pour arracher les libert�s publiques, on poursuit d�interdire encore les marches au niveau de la capitale. Si c��tait permis, nous ou d�autres partis ou organisations aurions pu organiser une marche pour dire � Sarkozy ce que nous pensons de sa visite. De plus, il se trouve que, dans la r�alit�, l�interdiction des marches � Alger s�est �tendue vers le reste des wilayas.� Le patron du MSP a, par ailleurs, plaid� le pluralisme syndical et associatif. �Il faudra laisser le mouvement associatif se d�velopper et s��manciper.� Evoquant la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, Soltani a appel� � la poursuite du processus, � travers la prise d�autres mesures opportunes comme stipul� dans l�article 47 de ladite charte. Et interrog� en marge de la c�r�monie d�ouverture de cette seconde rencontre des instances ex�cutives du parti � propos de son affirmation qui a soutenu que �les derniers attentats terroristes ayant vis� la capitale sont l��uvre de la maffia, le pr�sident du MSP aura cette r�ponse : �Je n�ai pas pour habitude de parler dans le vide.� Et si Soltani, le ministre d�Etat, ne gardait pas pour lui ce qu�il semble d�tenir comme informations� S. A. I.

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