Actualit�s : HYGIENE EN MILIEU HOSPITALIER
15 % d�infections nosocomiales


Le taux des infections nosocomiales a atteint 15 % dont 50 � 60 % sont transmissibles par les mains, selon le professeur Soukihel, chef de service au CHU de Beni-Messous. Sur 100 personnes hospitalis�es, 14 contractent des infections urinaires, septic�mies, pneumo-pathologies et dermatoses.
Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Les infections nosocomiales constituent un probl�me de sant� publique majeur qui concerne tant la qualit� des soins que des co�ts importants pesant sur l'�conomie de la sant�. Le Pr Soukihel a pr�cis�, lors d'une journ�e d'�tude organis�e jeudi en marge du 2�me Salon sur la propret�, l'hygi�ne publique et en milieu hospitalier, qui se tient au Palais des Expositions du 15 au 18 novembre, que �l'hygi�ne des mains est l'un des principaux axes du programme national de pr�vention contre les infections nosocomiales et une �tape majeure dans tout programme national de pr�vention. 70 � 80 % de ces microbes sont multiresistants, ils r�sistent m�me aux antibiotiques �. Les services les plus touch�s sont, par ordre d�croissant, la r�animation, la chirurgie et la m�decine. Les infections nosocomiales, que le malade peut contracter en milieu hospitalier, risquent de prolonger son s�jour � l'h�pital et de voir son �tat de sant� se compliquer de l�avis des sp�cialistes. �L'hygi�ne des mains en milieu hospitalier n�cessite une formation sp�ciale �, a-t-il estim� avant de pr�ciser que le minist�re de l'Enseignement sup�rieur a introduit pour la premi�re fois en janvier 2007 � la Facult� de m�decine d'Alger un certificat d'�tudes sp�cialis�es sur l'hygi�ne en milieu hospitalier. Cette derni�re repose sur trois techniques, � commencer par le nettoyage courant des mains, passant par l'utilisation du savon et d'autres produits liquides et enfin la st�rilisation notamment lors des interventions chirurgicales. Il y a aussi le degr� de conscience professionnelle des responsables des �tablissements hospitaliers. Ainsi, dans certains h�pitaux, les Comit�s de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) pr�sid�s par les chefs d��tablissement qui doivent en principe se r�unir p�riodiquement et dresser le bilan sur le plan hygi�ne, sont parfois en l�thargie ou activent � 50% de leurs capacit�s. Pourtant, une instruction du minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re (MSPRH), datant de mars 2006, exige de ces chefs d��tablissement l�application rigoureuse de l�hygi�ne en milieu hospitalier. Cependant, il y a lieu d��voquer des qualifications du personnel charg� d�appliquer ces r�gles s�v�res d�hygi�ne. Dans certains h�pitaux, ce sont les femmes de m�nage qui s�occupent de la st�rilisation alors qu�il faut des techniciens sp�cialis�s avec bac + trois ann�es d��tudes. Ce qui explique, peut-�tre, que les infections urinaires sont parmi les plus fr�quentes des maladies nosocomiales avec 50% du total des atteintes. Il a �t� recommand� dans ce cadre �la n�cessit� de se couper les ongles, de ne pas utiliser de vernis � ongles et de ne pas porter de montre ou de bijoux et d'utiliser les techniques modernes concernant l'hygi�ne des mains pour la protection du corps m�dical et des patients�. De son c�t�, le sous-directeur � la direction de la pr�vention au minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re, le Dr Tirfani, a saisi l�opportunit� pour renseigner sur l'�laboration d'une �tude sur les infections nosocomiales en milieu hospitalier. Cette �tude en cours sera pr�sent�e incessamment et suivie de recommandations � m�me de contribuer � la d�termination du taux de contamination en vue d'une meilleure prise en charge. Le repr�sentant du minist�re de la Sant� a pr�sent� aussi un expos� sur le programme national de pr�vention contre les infections nosocomiales en milieu hospitalier arr�t� par le minist�re � partir du 16 novembre 2005 et qui s'�talera jusqu'en 2009. Outre le traitement des d�chets m�dicaux, ce programme a pour objectif de r�duire de 15 % les risques d'infections nosocomiales dans les h�pitaux. Le Dr Tirfani a indiqu� �galement que le programme national exige la d�claration obligatoire des infections nosocomiales en vue de les identifier et les inscrire dans le syst�me de contractualisation relatif au bulletin du malade. I. T.

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