Sit�t close, la r�union des ministres arabes des Affaires �trang�res qui a d�cid� de briser le blocus impos� aux Palestiniens, un responsable des banques jordaniennes install�es dans les territoires occup�s a refus� d�appliquer la r�solution. Il a trop peur des repr�sailles. Moi qui prenais au s�rieux les prises de position des Saoudiens et des Qataris ! Ce n�est peut-�tre qu�une r�action de peur et qu�elle n�exprime que le point de vue jordanien. On sait � quel point ce royaume a li� son destin � Isra�l et aux Am�ricains.
La Jordanie est le pays arabe le plus engag� sous la banni�re am�ricaine et le premier � avoir accept� l�id�e d�une h�g�monie isra�lienne sur la r�gion. Mais ce pays peut-il vraiment contrecarrer une volont� des pays du Golfe ? Je ne sais pas car les choses commencent � bouger. En Europe, l�Espagne et la France viennent de proposer une conf�rence internationale sur la question palestinienne avec un ordre du jour pr�cis. C�est, bien s�r, une remise en cause du quartette, une fa�on de dire que ce groupe a �chou�. Position qui rejoint le sentiment des dirigeants arabes d�j� exprim� par Amr Moussa et r�cemment confirm� par les d�clarations des Saoudiens et des Qataris. Isra�l a imm�diatement refus�. Les USA ont demand� plus de pr�cisions, ce qui �quivaut � un refus. Face � une Allemagne plus �am�ricaine� que jamais et une Angleterre d�di�e aux fantasmes politico-religieux de Bush et des n�o-conservateurs, la proposition franco-espagnole vient donner quelque consistance � des positions italiennes nouvelles qui apparaissaient bien isol�es dans leur ind�pendance � l��gard des USA et d�Isra�l. Les Palestiniens ne sont pas sans m�rite dans ces fr�missements politiques. Comme pour le Liban, les concepteurs croyaient � la reddition rapide des Palestiniens sous le poids du blocus coupl� � la destruction des maisons et des champs, au meurtre quotidien des civils, des femmes, des enfants et des cadres de la r�sistance. Ils imaginaient bien les Palestiniens troquer leur d�sir de terre et d�ind�pendance contre un peu de pain. Cela n�a pas march� ? Non, et cela aussi a fortement pes� sur les positions des Arabes et bient�t au-del�.
M. B.

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