Depuis longtemps le quartier Boutane, au sud du nouveau quartier Essalam, est programm� pour �tre �radiqu�. 59 familles y ont �t� recens�es, 41 logements ont �t� allou�s, 23 familles ont accept� de d�m�nager. C�est ce qu�elles firent avec l�aide des services communaux. L�op�ration de relogement a �t� entam�e vendredi matin. Pour le reste des familles, il n��tait pas question de d�m�nager sans que d�autres logements soient attribu�s, avan�ant que plusieurs familles vivaient sous le m�me toit dans la promiscuit�, alors �se retrouver dans des F3 ou F2... pas question�, ont-elles protest�.
Apr�s plusieurs tergiversations, promesse leur a �t� faite que la situation des familles restantes allaient �tre examin�e au cas pas cas mais aussi que les 23 maisons vid�es de leurs habitants relog�s allaient �tre d�truites. Refus de la part de ceux qui n�ont pas voulu d�m�nager. �On ne touche pas � ces maisons tant que notre situation ne sera pas prise en charge.� Pas question non plus de surseoir � la destruction, d�cident les autorit�s. En pr�vision d��ventuels troubles, un important service d�ordre et de protection des b�timents publics a �t� mis en place samedi dans la journ�e. Les engins, prot�g�s par les services de s�curit�, se sont mis en branle pour op�rer la destruction des maisons vid�es et d�j� �d�soss�es� vers 18h30, samedi, mais ils se sont heurt�s � l��cran form� par les habitants �pour d�fendre ces maisons o� ne restaient que les murs�. La tension arriva � son summum quand les services de s�curit� sont intervenus. Jets de pierres, cocktails Molotov sur les engins, empoignades puis �chauffour�es et ce, jusque tard dans la nuit. Incommod�s par les gaz lacrymog�nes, des femmes, des enfants et des personnes �g�es ont �t� �vacu�s vers l�h�pital. Quelques policiers bless�s l�g�rement par les jets de pierres, des vitres bris�es au niveau de l�antenne administrative et de la salle de soins, une �meute en pleine nuit et courses poursuites dans le quartier Essalam tout proche, a �t� le bilan de cette nuit. Les bruits les plus fous ont couru durant la nuit de samedi � dimanche faisant �tat de 13 morts... Renseignements pris, seuls une m�re et ses deux enfants ont pass� la nuit � l�h�pital en observation et sont sortis d�ailleurs dimanche dans la matin�e. Dimanche vers 9 h, l�op�ration de destruction des maisons lib�r�es a �t� entreprise, cette fois, dans le calme mais toujours sous la vigilance des �l�ments de la BMPJ. Des sources s�curitaires indiquent qu�une trentaine de jeunes ont �t� interpell�s et que seulement 8 ont �t� plac�s en garde � vue. Le site, une fois r�cup�r�, servira � la construction d�un ensemble de logements LSP, nous a-t-on indiqu�. Karim O.

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