
Actualités : LE DSA DE LA WILAYA D'ALGER AU FORUM D'EL BAHDJA “Préserver le foncier agricole et moderniser la production”
Le directeur du service de l’agriculture (DSA) de la wilaya d’Alger était hier l’invité du forum hebdomadaire de Radio Bahdja. M. Hamdouni a longuement insisté sur la préservation du foncier agricole de la wilaya et la modernisation des techniques de production. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Contrairement à une idée reçue, la wilaya d’Alger dispose d’un potentiel agricole important puisque avec un total de 47 000 hectares, la SAU (surface agricole utile) représente 58% de la superficie de la capitale. Selon le DSA d’Alger, 35 000 hectares sont aujourd’hui en phase d’exploitation dans les trois zones principales du territoire de la wilaya : le littoral, le Sahel et la Mitidja. Les productions végétales concernent essentiellement les produits maraîchers (39%) et l’arboriculture (38%). Mais au vu des chiffres présentés hier par M. Hamdouni, il semble qu’avec ce fort potentiel, la wilaya d’Alger est loin d’atteindre l’autosuffisance en matière de produits agricoles. Pour les fruits et les légumes, les producteurs d’Alger ne contribuent qu’à hauteur de 20% de la consommation, 40% pour les œufs et 25% pour les viandes blanches. Même les deux milliards de dinars injectés, depuis 2000, dans le secteur dans le cadre du PNDA semblent ne pas avoir donné les résultats escomptés. En effet, ce programme a certes permis de «mettre à niveau» certaines fermes dépendant du domaine public — elles représentent aujourd’hui encore l’essentiel des exploitations — mais n’a créé que 1500 emplois permanents. Un bien maigre résultat au vu des sommes dépensées. «Le secteur agricole de la wilaya d’Alger dispose d’importants atouts pour se développer. D’autant plus que la capitale est un marché non négligeable sur le plan économique et se situe à proximité des marchés extérieurs. Bien sûr, la modernisation de l’agriculture dans la wilaya passe avant tout par le développement des cultures intensives», a indiqué ce responsable qui n’a pas manqué de dresser une longue liste de facteurs bloquants. La question de la gestion du foncier agricole figure en haut de cette liste. «Il faut savoir que la gestion des terres est régie par le Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU). Si une terre agricole est inscrite au PDAU elle perd automatiquement son statut de terre agricole. C’est la loi. Il y a toutefois des exceptions. Je peux vous citer le cas d’une exploitation à Réghaïa qui a été préservée car elle entrait dans le cadre du PNDA. Aujourd’hui, les pouvoirs publics prennent en compte la question du développement pour la préservation des terres agricoles.» M. Hamdouni a également précisé que la DSA, qui participe à l’élaboration du PDAU, faisait en sorte d’éviter que les terres agricoles ne soient intégrées dans ce Plan. «Notre action a permis d’éviter la disparition d’un verger à Baraki, lieu retenu pour la construction d’un stade de football ». Notons enfin que ce responsable a évité de se prononcer sur les enquêtes diligentées par la Gendarmerie nationale au sujet de la dilapidation du foncier agricole. «Ce sont des informations que nous ne pouvons divulguer car cela est du ressort exclusif de la gendarmerie» T. H.
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