Monde : IRAK
Talabani attendu � T�h�ran pour recevoir de nouvelles promesses d'aide


Le pr�sident irakien Jalal Talabani, attendu aujourd�hui � T�h�ran, va y recevoir de nouveaux engagements � aider � stabiliser la situation dans son pays, alors que Washington accuse l'Iran d'y attiser la violence en soutenant les milices chiites. "La R�publique islamique d'Iran coop�re d�j� avec le gouvernement irakien pour aider � assurer la s�curit� en Irak et dans la r�gion", a d�clar� le porte-parole de la diplomatie iranienne Mohammad Ali Hosseini, hier lors d'un point de presse.
"Si on nous invite � coop�rer dans ce domaine, nous mettrons � la disposition des Irakiens toutes nos capacit�s", a-t-il ajout�. M. Talabani �tait attendu hier mais il a d� reporter sa visite � cause du couvre-feu, incluant la fermeture de l'a�roport, d�cr�t� � Baghdad apr�s une s�rie d'attentats sanglants jeudi. "Je confirme que le pr�sident voyagera � T�h�ran lundi. Sa visite durera quelques jours", a indiqu� � l'AFP � Baghdad son porteparole Hiwa Othman. Ce sera la deuxi�me visite du pr�sident irakien en Iran, un an exactement apr�s avoir re�u l'engagement des dirigeants iraniens � aider Baghdad pour mettre fin aux violences. Les Etats-Unis accusent T�h�ran et son alli� syrien de contribuer � ces violences : le premier en soutenant des milices d�pendant des partis chiites au pouvoir, le second en n'emp�chant pas des combattants de transiter vers l'Irak par son territoire. Les autorit�s iraniennes ont tent� un coup diplomatique en conviant le pr�sident syrien Bachar al-Assad � se joindre � la visite de M. Talabani, mais visiblement, soit Damas soit Baghdad, ou les deux, ont rejet� l'offre. Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a pr�cis� jeudi qu'"une telle rencontre n'est pas au programme". T�h�ran, qui se pose en puissance r�gionale, a jusqu'ici repouss� les appels du pied am�ricains � l'ouverture d'un dialogue direct sur l'Irak. Pour la r�publique islamique, le n�ud du probl�me reste la pr�sence des forces am�ricaines et alli�es. "La seule solution est l'unit� des Irakiens, le d�part des forces d'occupation et la remise des affaires du pays aux mains du gouvernement issu du peuple", a r�p�t� M. Hosseini. Le pr�sident Mahmoud Ahmadinejad a enfonc� le clou dans un discours hier, appelant � "aider les peuples irakien, libanais, afghan et palestinien". "En s'entraidant, nous pouvons expulser les occupants", a-t-il dit. Mais cette recommandation ne semble pas partag�e par le gouvernement irakien. Bien que domin� par des partis chiites proches de T�h�ran, il s'est gard� jusqu'ici de reprendre cet appel � son compte. L'Irak et l'Iran, qui se sont affront�s durant une longue guerre (1980-1988), ont renou� des liens apr�s la chute du r�gime de Saddam Hussein en 2003. Six mois apr�s son �lection � la pr�sidence en avril 2005, Jalal Talabani, un Kurde, a �t� le premier chef d'Etat irakien � effectuer une visite officielle en Iran depuis celle de Abdel Rahman Aref, pr�sident de l'Irak entre 1966 et 1968. Les partis chiites et kurdes, pr��minents au gouvernement et � l'assembl�e irakiens, ont des liens historiques avec la R�publique islamique, qui leur a fourni soutien, et parfois refuge, quand ils �taient dans l'opposition � Saddam Hussein. Certains de ces liens sont mis aujourd'hui en question par les Occidentaux, notamment ceux unissant l'Iran � la puissante milice chiite irakienne Badr, d�pendant du Conseil supr�me pour la r�volution islamique en Irak (CSRII), dirig� par Abdel Aziz el-Hakim. Les Etats-Unis craignent aussi que la milice chiite du religieux Moqtada al-Sadr ne constitue un relais n�faste de l'influence iranienne.

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