P�riscoop : BAZOOKA
Cacophonies
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Vous avez tous entendu Belkhadem, le premier des ministres, puisqu�il refuse d��tre le Premier ministre, anticipant ainsi sur la nouvelle Constitution qu�il a fait �crire et � laquelle il renonce d�j�. Du moins dans la mouture qu�il a pr�sent�e. Il a bien dit devant des millions de gens que les tarifs de l��lectricit� n�augmenteront pas. Or, � Oran, le ministre de l�Energie pr�voit le contraire. Un dossier est ficel� et pr�sent� pour ce faire. Qui dit vrai, et est-ce le m�me gouvernement qui parle ?
Excusez-moi, je me suis mal exprim�. Est-ce des ministres qui appartiennent au m�me gouvernement ou alors dans ce gouvernement chacun fait bande � part ? D�autant que cela commence � bien faire. Sur tous les sujets, de la diplomatie � la charte pour la r�conciliation, nous entendons successivement des discours contradictoires. On prolonge ou non les d�lais de la charte ? On refait ou non la Constitution ? Nous sommes les amis de la France ou des Etats- Unis ? Tout cela reste de la haute politique et les incidences sur notre v�cu ne sont pas toujours directes sauf pour la charte puisque la vie de dizaines et de dizaines d�Alg�riens est mise en jeu tous les jours mais comme ils n�habitent pas le Club-des-Pins ils ne comptent pas vraiment. Par contre, l�augmentation des tarifs de l��lectricit� va vider nos poches encore plus vite que d�habitude. Dans cette affaire, il vaut mieux croire Khelil que Belkhadem. Les pr�visions du premier et ses capacit�s de peser sur les d�cisions semblent autrement plus cr�dibles que celles du second. Et puis c�est plus conforme � la seule constante du pouvoir depuis 1999 : cap sur le lib�ralisme et de fa�on dogmatique, quasi religieuse. Qu�en 7 ann�es ces orientations n�aient d�bouch� sur rien et se sont r�sum�es � offrir des dizaines de milliards de dollars � des entreprises �trang�res par des plans de relance juteux produira bien ses effets n�fastes un jour ou l�autre. En attendant, nous resterons suspendus entre les contradictions qui minent les discours des uns et des autres membres du gouvernement. L�embellie p�troli�re leur offre ce plaisir de se jouer en politique. Ya sa�dhoum !
M. B.

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