Actualit�s : IL PROPOSE D'ELARGIR SES PREROGATIVES
Medelci insatisfait du travail de l�IGF


Le ministre des Finances pense � �largir le champ d�intervention de l�Inspection g�n�rale des finances (IGF). Le but serait de permettre � ses inspecteurs d�intervenir librement au sein des entreprises �conomiques. Actuellement, l�IGF ne peut passer au crible une entreprise que sur injonction du gouvernement, une situation anachronique selon le grand argentier qui estime qu�il �existe trop de passerelles entre l�administration et les entreprises �conomiques et le contr�le syst�matique devrait s��largir � ces derni�res�.
C�est en r�ponse � une question relative � l�affaire BRC que Mourad Medelci a r�pondu que cette affaire n��tait pas la seule � �tre sur le bureau des inspecteurs de l�IGF. �Il y a des dizaines de rapports au niveau de l�IGF. Certains sont au niveau de la justice. Et c�est justement le cas de BRC, je ne peux, par cons�quent, pas commenter �. Il a, par contre, livr� ses impressions sur les missions de l�institution charg�e du contr�le, estimant que sans le renforcement des moyens, l�IGF ne pourra pas mener � bien ses missions. �Nous travaillons � les doter de plus de moyens pour que les constats faits ne restent pas lettre morte. Il faut savoir n�anmoins que les inspecteurs travaillent librement et que lorsqu�un rapport est r�dig�, nul ne peut le modifier, m�me pas le ministre des Finances�. 
2006, l�ann�e de la gestion des scandales 
Le ministre des Finances, qui �tait l�invit� du Forum de la Cha�ne III, a avou� que l�affaire BRC n��tait pas une exception et que si 2005 avait �t� l�ann�e de l�apparition des scandales, 2006 aura �t� consacr�e � la gestion de ces derniers. Combien de dinars ont-ils �t� d�tourn�s des banques publiques ? Le ministre ne donnera aucun chiffre. Idem pour le montant que les pouvoirs publics esp�rent r�cup�rer. Gr�ce � l�extradition des auteurs du d�tournement de la BNA, Mourad Medelci est certain que la justice d�tient une bonne source d�information qui devra aboutir � la restitution d�au moins une partie du butin. �Nous ne sommes pas toujours en mesure de r�cup�rer l�argent d�tourn� et c�est pour cette raison que nous travaillons � mettre la pr�vention des scandales au c�ur de la r�forme. Le syst�me d�information des banques a n�cessit� plusieurs ann�es avant sa mise en place. Il va certainement r�duire les d�rives. Mais en la mati�re, l�Alg�rie n�est pas une exception. Toutes les �conomies en transition sont pass�es par l�.� 
Vers des lois de finances bas�es sur la gestion des programmes
 
Pour venir � bout de la corruption qui �gangr�ne� l��conomie, le ministre fait d�autres propositions. Notamment celle d�aller vers une r�vision de la loi de finances. A l�instar d�autres pays, l�Alg�rie voudrait arriver � ne plus g�rer des d�penses mais des programmes. �Actuellement, nous g�rons des d�penses mais pas des programmes. Notre r�forme vise � transformer cette r�alit�. Pour y arriver, nous avons besoin d�au moins cinq ann�es. D�ici � 2009, nous �laborerons des budgets qui engloberont les cr�dits de fonctionnement et d��quipement avec comme objectif de �mettre un terme � des d�rives moins visibles que les gros scandales. Des produits qui devront �tre factur�s par exemple � 90 DA, le sont � 120 DA et �a, c�est plus grave�. L�autre souci du d�partement de Mourad Medelci consiste en la collecte des ressources. Annuellement, 900 milliards de dinars de la fiscalit� ordinaire hors hydrocarbures sont r�colt�s. La fiscalit� p�troli�re permet d�en r�colter autant. Sur les 5 derni�res ann�es, le recouvrement a progress� de 12 % alors qu�auparavant il �tait de 5 %. �Ce chiffre peut para�tre d�risoire mais avec la r�forme de la fiscalit�, nous comptons baisser la pression fiscale. Avec de la d�termination, nous tentons de cr�er les conditions pour faire participer les contribuables dans le budget de l��tat.� 
Une nouvelle copie du code des imp�ts en pr�paration 
La fiscalit� locale reste cependant le parent pauvre de ce syst�me. Mourad Medelci estime m�me que cette derni�re n�existe pas et qu�elle est en devenir. �Ce qu�on a tendance � appeler fiscalit� locale, c�est en r�alit� les ressources octroy�es par l�administration centrale aux APC. J�appelle cela de la finance locale.�. Pour d�velopper les ressources des collectivit�s locales, le ministre des Finances proposera prochainement au gouvernement une nouvelle mouture du code des imp�ts. �Nous allons revoir le code des imp�ts. Mais pour arriver � un taux de fiscalit� locale similaire � celui qui existe d�j� dans les pays voisins, il faudra certainement attendre plusieurs ann�es.� 
Plus que 4 milliards de dollars � rembourser
 
Interrog� au sujet de la politique de d�sendettement de l�Alg�rie, le ministre des Finances dira qu�apr�s plusieurs ann�es d�endettement, le pays a amorc� le processus inverse. �D�s que les conditions �taient r�unies, la dette a �t� ramen�e � moins de 4 % du PIB. En remboursant, l�Alg�rie a rembours� 2 milliards de dollars. �En remboursant par anticipation, il nous reste assez de r�serves de changes pour mener � bien l�ensemble des programmes. L�Alg�rie a profit� d�une conjoncture favorable car dans quatre ann�es, nul ne peut dire si le march� p�trolier sera aussi favorable et par cons�quent, la situation financi�re de notre pays�, dira-t-il, ajoutant qu�il ne reste actuellement plus que 4 milliards de dollars � rembourser. Il s�agit de la dette priv�e contract�e par des op�rateurs. Les banques alg�riennes sont en n�gociation pour la racheter. 
Pas de revalorisation du dinar
 
Questionn� au sujet de la revalorisation du dinar, Mourad Medelci livrera d�abord une analyse en tant qu��conomiste. Il dira que �si j�avais le choix, je laisserais flotter le dinar de mani�re encore plus libre et j�ouvrirais des bureaux de changes partout� mais en tant que ministre, il estime que l�Alg�rie est encore en position de vuln�rabilit� par rapport au commerce ext�rieur et que dans l��tat actuel des choses, la revalorisation profitera aux importateurs au d�triment de l��conomie nationale. D�ailleurs, dit-il, actuellement, le dinar est stable et la diff�rence entre le taux de change propos� par les banques et les circuits informels est quasiment nulle� 
Nawal Im�s

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