P�riscoop : BAZOOKA
Indignations
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Quelques amis ont remarqu� que les chroniques de samedi, de dimanche et de lundi �taient des reprises et s�en sont inqui�t�s. Je les en remercie. Trois jours restent le tarif minimum pour une grippe. Justement cette grippe : quelle occasion pour entendre les indignations soulev�es par les d�clarations du ministre Tou.
Il avait jet� le doute sur les produits pharmaceutiques alg�riens, un v�ritable appel � acheter �tranger, un coup � mettre bas cette industrie naissante ! Je pensais que les protestations viendraient de ce milieu des fabricants. Eh bien, non, pas seulement ! De simples citoyens, r�volt�s, disent ne pas comprendre qu�un ministre, un membre de ce gouvernement, s�attaque sans pr�cision et sans faits av�r�s � un pan, bien modeste mais un pan quand m�me, encore debout de notre industrie nationale. Plut�t de ce qui reste de cette industrie. Et comme ils ne poss�dent ni usines ni laboratoires, ces citoyens n�ont pas pris de gants. Pour eux, il s�agit d�un coup de poignard dans le dos, un service rendu aux multinationales contre les int�r�ts de notre pays. L�un d�eux � la m�moire redoutable m�a rappel� que ce m�me ministre, alors responsable des PetT ou de l�ARTP, avait emp�ch� Mobilis de baisser ses tarifs pour concurrencer un autre op�rateur. Je me souviens trop vaguement de cette �poque mais il me semble bien que cet �pisode soit exact. Prendre parti contre des acteurs �conomiques alg�riens rel�verait de la constante politique, pas de l�accident. Cela est tout � fait conforme aux lignes directrices du pouvoir actuel : ouverture sans pr�caution de l�Alg�rie au commerce mondial. C�est le sens profond de l�accord d�association avec l�Union europ�enne qui nous laisse un d�lai de dix ans pour d�manteler toute barri�re tarifaire. Dix ans, c�est demain ! C�est le sens de l�acharnement � mouler nos lois dans les exigences de l�OMC. Les fabricants vont r�pondre. Tr�s poliment ! Ils organisent une conf�rence dans un grand h�tel d�Alger sur cette question en la faisant passer parmi d�autres. Ils seront polis bien s�r. Mais ils ont senti le coup et il est dur, venant du repr�sentant d�un gouvernement cens� les aider � tenir la comp�tition internationale. M. B.

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