Actualit�s : COMMEMORATION DU 12e ANNIVERSAIRE DE L'ASSASSINAT DE SAID MEKBEL
�Un devoir de m�moire et contre l�amn�sie�


Il y a douze ans, le samedi 3 d�cembre 1994, Sa�d Mekbel, alors directeur par int�rim du quotidien Le Matin et auteur des chroniques Mesmar Djha, �tait l�chement assassin� dans un restaurant � Hussein-Dey. Cet attentat sera, pour rappel, revendiqu� juste apr�s par le GIA. Mais comme l��crivait le Rebelle dans l�une de ses chansons d�di�e � Tahar Djaout et � toutes les �lumi�res� fauch�es par la barbarie int�griste islamiste, �m�me si le corps se d�compose, la pens�e, elle, ne meurt jamais et si les cols � franchir sont �pres, � l��puisement nous trouverons un rem�de.
Et s�ils an�antissent tant et tant d��toiles le ciel, lui, ne s�an�antit pas�. Douze ann�es se sont d�j� �coul�es depuis la disparition de l�auteur de Mesmar Djha mais son souvenir demeure toujours dans la m�moire de ses amis qui ont d�cid� comme � chaque ann�e de marquer ce triste anniversaire de sa mort. L�hommage qui lui a �t� rendu deux jours durant, dimanche et lundi pass�s, dans sa ville natale, B�ja�a, � l�intiative d�un collectif regroupant des journalistes, des artistes et des animateurs du mouvement associatif local, appel� �Les amis de Sa�d Mekbel� �tait �mouvant et discret � l�image de ce qu��tait ce chroniqueur talentueux. Outre une exposition de chroniques et de billets choisis de Sa�d Mekbel et qui a dur� deux jours au hall du Th��tre r�gional de B�ja�a (TRB), la matin�e de lundi a �t� marqu�e par une c�r�monie de recueillement sur la tombe du d�funt au niveau du cimeti�re Sidi M�hand Amokrane sur les hauteurs de la ville de B�ja�a o� une gerbe de fleurs a �t� d�pos�e et une minute de silence a �t� observ�e � sa m�moire par des journalistes locaux, des citoyens anonymes et des animateurs du mouvement citoyen. Dans la petite salle du TRB, Arezki Tahar, exdirecteur du TRB et ami de Mekbel, Amari Chawki et Ma�mar Farah respectivement chroniqueurs, � El Watan et au Soir d�Alg�rie, ont anim� dans l�apr�s-midi une rencontre-d�bat pour �voquer le chroniqueur et aussi l�homme. Parmi l�assistance, il y avait des journalistes, des artistes, des animateurs du mouvement citoyen, des militants associatifs, syndicalistes mais aussi beaucoup de jeunes qui �taient venus par devoir de m�moire envers ce billettiste et chroniqueur talentueux et engag� qui demeure un rep�re pour les nouvelles g�n�rations. Dans leurs interventions tr�s courtes, les trois conf�renciers ont soulign� les qualit�s humaines, intellectuelles et ont longuement �voqu� le combat men� par cette plume hors pair malgr� la situation difficile que traversait le pays. �Il fait partie de ces hommes de conviction et nous ne devons pas nous limiter � des hommages quand il s�agit d��voquer Sa�d Mekbel mais il faut perp�tuer son �uvre�, ont d�clar� les trois conf�renciers. �Combattre l�amn�sie demeure le meilleur moyen pour honorer la m�moire de tous ces hommes de lutte qui nous ont permis par leur sacrifice de continuer � nous exprimer encore aujourd�hui�. Lors des d�bats tr�s anim�s, nombre d�intervenants ont �galement �voqu� �les s�v�res menaces qui p�sent sur la libert� d�expression et la situation de la presse alg�rienne durant la d�cennie noire, entre les balles des islamistes et la r�pression du pouvoir�.
A. K.

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