Sports : HANDBALL
SALIHA ZAKI N�E BOUNEMRI (ENTRAINEUR NATIONAL DAMES) SE CONFIE AU "SOIR"
�Les filles sortent enfin de leur hibernation�


Ancienne internationale, Zaki Saliha n�e Bounemri a franchi la barri�re en occupant le poste d�adjointe de l�entra�neur national dames Djoudi, durant les ann�es 1990- 1993. Cette p�riode s�est caract�ris�e par une m�daille d�or aux Jeux arabes en Syrie, une troisi�me place au championnat d�Afrique en 1991 � Yamoussoukro en C�te d�Ivoire et une 5e place aux Jeux m�diterran�ens du Languedoc-Roussillon en France. Actuellement, elle est enseignante chercheur � l�Institut sup�rieur des sciences du sport de Dely-Ibrahim (ISTS), titulaire d�un magist�re option �m�thodologie de l�entra�nement sportif�. En ces derniers temps, elle pr�pare une th�se en cotutelle avec l�universit� de Lyon �Claude-Bernard� portant sur le handball et la biom�trie du sport dont la soutenance est pr�vue courant 2007.
Le Soir : Les contacts avec la FAHB �taient-ils une surprise pour vous ou attendus ?
Saliha Zaki :
Avant d�entra�ner l��quipe nationale dames, je faisais partie du comit� de r�flexion de la FAHB. Par la suite, mon nom a circul� au niveau de la FAHB avant que je sois sollicit�e par le pr�sident Daksi Allaoua pour driver l��quipe nationale. Comme mon travail � l�ISTS me laisse assez de temps libre et vu mon exp�rience, je pense en toute modestie que je peux apporter une contribution au d�veloppement du handball f�minin alg�rien. Auparavant, je ne pouvais m�occuper de cette �quipe-l� pour des convenances p�dagogiques. En effet, je venais de prendre le poste de chef de d�partement de la postgraduation � l�ISTS car je ne pouvais �tre sur plusieurs postes de responsabilit�. Donc, j�ai d�clin� l�offre bien que l��quipe nationale ne se refuse pas. 
N�aviez-vous pas eu une certaine crainte en prenant cette �quipe nationale qui n�existait que sur le papier ? 
La crainte existe m�me maintenant. Cette �quipe nationale est rest�e en hibernation pendant plusieurs ann�es et le championnat n�en est pas un car il est d�un niveau tr�s faible. Nous ne pouvons pas former une �quipe nationale avec des �miettes�, car il n�y a pas assez de joueuses. Pour �lever le niveau de la comp�tition, il faut qu�il y ait un niveau de comp�tition. Donc nous avons �t� oblig�s de faire une prospection � travers tout le territoire national pour constituer une �quipe nationale. Aussi, je dis que les portes de cette �quipe nationale sont ouvertes � toute joueuse qui le m�rite. 
Avant de s�engager avec la FAHB, avez-vous pos� des conditions ?
 
Comme j�ai toujours �uvr� pour l�Alg�rie, je n�ai pas pos� de condition. J�ai donn� mon accord spontan�ment. Il faut que nous travaillions et les r�sultats arriveront d�eux-m�mes. Pour revenir aux discussions avec Daksi Allaoua, pr�sident du directoire � cette p�riode-l�, les seules conditions pos�es, �taient relatives aux infrastructures, logistiques et mat�riel p�dagogique. 
Concernant le choix des joueuses, comment se fait-il ?
Il y a des clubs qui sont � l��coute. Je dis et je le r�p�te que la science ne m�appartient pas et chacun peut apprendre � tout �ge. Je suis � l��coute de tout le monde et il y a certains entra�neurs et pr�sidents de clubs qui sont tr�s r�ceptifs et qui ont demand� des orientations. J�aurai l�occasion de les citer. Il y a une situation qui perdure en Alg�rie o� certaines personnes se croient �d�tentrices� du savoir. Le handball a �volu�. Et les animateurs de cette discipline �voluent avec. Nous ne pourrons �voluer et contribuer ensemble au d�veloppement de ce sport sans une ouverture sur le monde ext�rieur. 
Pour l�am�liorer, y a-t-il une harmonisation des m�thodes de pr�paration des �quipes de clubs ?
J�ai l�impression que des gens se sentent pers�cut�s. Je ne me permettrais pas de demander � un entra�neur son programme de travail. La planification et le programme d�entra�nement restent individuels � chaque �quipe. 
Mais il faut qu�il y ait une coh�sion dans le jeu de l��quipe nationale ? 
Tout d�abord, sur le plan de la pr�paration physique, il y a des param�tres dont il faut tenir compte parce que c�est relatif au poids et � la charge de l�athl�te. Il n�est plus admis actuellement de r�aliser une s�ance d�entra�nement identique pour tout le groupe de joueuses. Je profite pour alerter les clubs sur ce principe qui est fondamental dans l�individualisation de l�entra�nement. Je trouve anormal, que dans une �quipe toutes les joueuses aient la m�me charge de travail. Au niveau de l��quipe nationale, c�est ce que nous faisons. Maintenant, les joueuses de l��quipe savent exactement ce qu�elles doivent faire pour les param�tres de musculation. Au d�but du cycle pr�paratoire, elles ont subi des tests d��valuation qui sont revus et rectifi�s mensuellement. Pour le volet technique, il est en perp�tuel renouvellement et nous poursuivons le renforcement des acquis. D�ailleurs, nous constatons un l�ger mieux sur le plan physique et il faudra le consolider car il est primordial pour esp�rer r�ussir. Le volet physique est devenu primordial dans le handball moderne. Plus longue est la pr�paration physique, plus longue sera la forme sportive. Les gens doivent le savoir. 
En vue de la comp�tition officielle, comment pallier un �ventuel d�ficit physique ?
 
Il y a un constat amer : le championnat national dames est faible. Pour avoir une �quipe nationale tr�s comp�titive, j�ai propos� en vain l�int�gration de cette �quipe dans le championnat national cadets gar�ons. Sinon, nous pourrons parer � certaines insuffisances en ponctuant nos stages de pr�paration avec des rencontres amicales avec des �quipes de clubs cadettes gar�ons. En attendant, notre programme de pr�paration se d�roule correctement et cinq stages se sont d�j� d�roul�s en Alg�rie et � l��tranger. Jusqu�� pr�sent, toutes les conditions mat�rielles sont r�unies � chaque stage. D�ailleurs, apr�s plusieurs ann�es d�inactivit�, l��quipe alg�rienne a disput� derni�rement deux matches d��valuation face � l��quipe nationale tunisienne. A partir du 4 d�cembre, nous avons entam� un sixi�me stage en Hongrie avec des tests amicaux. 
Au fait, avez vous song� aux joueuses �voluant � l��tranger ?
 
Pour ne rien vous cacher, une liste de ces �l�ments est d�j� �tablie. Je veux m�informer un peu plus sur ces joueuses dont nous n�avons que peu d�information, contrairement aux joueurs gar�ons �voluant � l��tranger. Apr�s la prospection, j�assumerai mon choix en ne prenant que celles qui pourraient apporter un plus � l��quipe nationale. Sinon, je ne travaillerai qu�avec les joueuses locales car je pourrais les suivre r�guli�rement car elles seront sous ma responsabilit�. 
A quelques mois des Jeux africains, pensez-vous que nos filles sont pr�tes � ce rendez vous ?
Ce sera grave de ne pas �tre optimiste et moi, je le suis. Je fais confiance en mes joueuses. Il y a une p�te et il faut travailler car il n�y a que le travail qui prime. Nos deux premi�res sorties face aux Tunisiennes sont encourageantes et nous poussent � aller de l�avant. 
Propos recueillis par Ouahid Karimi

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable