Actualit�s : REGLEMENTATION DES EAUX MINERALES
Pr�avis d�un mois pour les exploitants
Dossier r�alis� par Meriem Ouyahia


Un march� en pleine croissance, et c�est peu dire, l�embouteillement des eaux est caract�ris� par une anarchie. Des chiffres fiables ne sont pas disponibles. N�anmoins, les experts et op�rateurs de ce march� s�accordent � dire qu�il conna�t une croissance s��tablissant entre 15 et 20% par an. Seul b�mol, les consommateurs ne se retrouvent pas. De nouvelles marques cens�es �tre des eaux min�rales pullulent sur les �tals. Le minist�re des Ressources en eau devrait commencer � s�vir d�s le 1er janvier 2007.

La date-butoir, 30 novembre, fix�e durant l�ann�e �coul�e par le minist�re des Ressources en eau a �t� prolong�e. Les exploitants de l�or bleu ont jusqu�au 1er janvier pour se conformer aux dispositions r�gissant leurs produits. A partir de cette date, des mesures coercitives seront prises. Un premier d�lai de six mois � partir du 1er juin leur a �t� accord� par le minist�re des Ressources en eau. Abdelmalek Sellal, premier responsable de ce d�partement, a d�cid� d�accorder une �rallonge�. Un pr�avis d�un mois est donc donn� aux op�rateurs pour �se conformer � la r�glementation�. Ces op�rateurs tra�nent-ils la patte ? Peut-�tre. La version officielle n�en fait toutefois pas mention. Une d�cision expliqu�e, selon le sous-directeur de l�exploitation et du contr�le au sein de ce d�partement, Fadli Hadjarsi, par le manque de circulation de l�information. Tous les concern�s n�ont pas eu acc�s � cette d�cision et donc pour leur laisser le temps de prendre les dispositions n�cessaires�, a-t-il d�clar�. Alors qu�une large campagne a �t� men�e, un avis a �t� publi� par voie de presse, le 30 mai 2006, dans six journaux. L�Association des producteurs alg�riens de boissons (APAB) et d�autres acteurs du secteur ont aussi diffus� cette information. En effet, depuis 2004, une nouvelle r�glementation est entr�e en vigueur pour cadrer cette activit� vitale. Ce n�est que le 22 janvier 2005 qu�un arr�t� interminist�riel y r�f�rant, publi� au Journal officiel le 26 avril, a �t� publi�. Il fixe les proportions d'�l�ments contenus dans les eaux min�rales naturelles et les eaux de source ainsi que les conditions de leur traitement ou les adjonctions autoris�es. Quatre ministres ont sign� cet arr�t�. Il s�agit des ministres des Ressources en eau, du Commerce, de la Sant� et de l�Industrie. Diff�rencier l�eau min�rale de l�eau de source n�est pas ais�. La premi�re doit avoir des vertus th�rapeutiques contrairement � celle de table. L�article 10 de cet arr�t� stipule que �les �tiquettes appos�es sur les bouteilles d�eau min�rale naturelle et/ou d�eau de source doivent comporter les mentions suivantes : les proportions en nitrates, nitrites, potassium, calcium, magn�sium, sodium, sulfates chlorures, PH, r�sidus secs contenus par les eaux concern�es �. Aussi, si le produit contient plus de 1 mg/1 de fluorure, les producteurs des eaux min�rales doivent mentionner : �Ce produit ne convient pas aux nourrissons, ni aux enfants de moins de sept (7) ans pour une consommation r�guli�re.� Ce qui est loin d��tre le cas actuellement. M. O.

Neuf exploitants conformes 
Seuls neuf exploitants d�eaux min�rales sur le territoire national ont acquis le certificat de conformit�. Leurs noms ne seront connus du grand public qu�apr�s le 1er janvier. Les consommateurs pourront ainsi choisir leurs eaux en connaissance de cause. C�est ce qu�a indiqu� le sous-directeur de l�exploitation au sein de ce d�partement. Le minist�re des Ressources en eau �tudie pr�sentement 60 dossiers de demandes de concession d�exploitation d�eau min�rale naturelle et d�eau de source et de demandes de conformit�. Ceci depuis l�installation de la commission permanente des eaux min�rales naturelles et des eaux de source en septembre 2004. �Parmi les 60 dossiers figurent des exploitants exer�ant d�j� et devant se conformer � la nouvelle r�glementation�, a-t- il indiqu�. Parmi ces dossiers figurent 24 demandes de conformit�. Et seuls 9 ont eu l�approbation du minist�re des Ressources en eau. 
M. O.

Les entreprises �trang�res � l�aff�t
Apr�s des �tudes approfondies du march� alg�rien, des soci�t�s �trang�res y investissent. Deux sont d�j� install�es. Il s�agit des multinationales Nestl� Waters et de Danone. Le Suisse a conclu en mai 2005 un partenariat avec le groupe Boissons gazeuses des fr�res Zahaf (ex-Boissons Sidi-El-Kebir). Le fran�ais a pr�f�r�, pour sa part, acqu�rir dans sa totalit� la soci�t� alg�rienne d�eau embouteill�e Tessala aupr�s du groupe Algad en juin 2006. Un partenariat et un rachat d�montrant que les clignotants sont au vert. N�anmoins, des obstacles subsistent encore. Selon une �tude de la fili�re boissons en 2005, commandit�e par l�Association des producteurs alg�riens de boissons (Apab) et r�alis�e par Euro d�veloppement PME, il est recommand�, entre autres, d�am�liorer le syst�me de maintenance pr�ventive, de r�duire la freinte et les non-conformit�s, d�am�liorer la qualification des op�rateurs machines, de mettre en place un plan de formation du personnel. Parmi les faiblesses et menaces r�pertori�es, il est not� la confusion dans les marques et les qualit�s des eaux, le flou r�glementaire et le pouvoir d�achat insuffisant. Cette �tude �tablit, enfin, que les forces et opportunit�s de ce march� se caract�risent par les taux de marge importants, la mauvaise qualit� de l�eau potable du r�seau public, donc possibilit� de substitution, les faibles co�ts de la main-d��uvre et la bonne r�partition des sources sur le territoire national. 
M. O.
molesoir@yahoo.fr 

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