P�riscoop : BAZOOKA
Les terribles enjeux au Liban (1)
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


La r�sistance libanaise a eu probablement tort de qualifier de victoire l�issue de l�agression isra�lienne de cet �t�. Mais c�est un �chec, le premier, et il est patent, de l�Etat d�Isra�l. Tous les espoirs que les n�o-conservateurs am�ricains, leurs alli�s britanniques et arabes, les dirigeants sionistes, et les dirigeants fran�ais sur une base plus singuli�re se sont effondr�s.
L�attente agressive de l�alliance du 14 mars qui esp�rait, comme ses alli�s occidentaux, une fin rapide du �nettoyage � isra�lien des bases du Hezbollah a montr� l�ampleur des transformations politiques projet�es dans la r�gion. La r�sistance libanaise sous toutes ses formes a ruin� ces projets. La conduite de cette r�sistance, les analyses produites par tous les secteurs patriotiques, leur sens des r�alit�s, des enjeux et des alliances tactiques et strat�giques m�avaient fait �crire que ces forces nationalistes �taient en passe de faire transiter le Liban de l��ge th�ologique � l��ge politique. Au cours de cette p�riode, ces forces patriotiques avaient fait voler en �clats l�ancrage confessionnel de la vie politique libanaise. Jamais les �lites et les masses d�un pays arabe n�avaient approch�, par la douleur de l�exp�rience, la n�cessit� d�un Etat au-dessus des ethnies et des confessions. Rares sont les observateurs qui ont not� que cette d�marche incluait pour la premi�re fois l��mergence des questions sociales et la volont� de ces forces de lib�rer le Liban des orientations ext�rieures et particuli�rement du FMI qui ont men� plus de la moiti� de la population libanaise sous le seuil de pauvret�, endett� un pays de quatre millions d�habitants de quarante milliards de dollars, class� les dirigeants de ce pays parmi les plus corrompus du monde. Pour la premi�re fois dans un pays arabe, la question nationale prenait des racines dans la question sociale faisant de la souverainet� libanaise une n�cessit� et un outil du bien-�tre du peuple libanais. Des dirigeants de cette envergure, qui ont mis en �chec les plans les plus sophistiqu�s, n�allaient pas croire que les acteurs �trangers, France, USA, Angleterre, Isra�l et leurs alli�s internes, subjugu�s par les �normes profits qu�ils ont engrang�s et qu�ils escomptent, allaient renoncer � leurs objectifs.
M. B.

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