Actualit�s : POUR UN BILAN MEDICAL OBLIGATOIRE
Amalgame autour du certificat pr�nuptial


Combien de couples se sont-ils content�s d�un simple certificat m�dical sans un diagnostic fiable ? Combien sont-ils les m�decins qui n�ont effectu� qu�une simple visite g�n�rale avant de d�livrer un certificat m�dical pr�nuptial ? Et combien sont les hommes et les femmes qui ont contract� des maladies parce qu�ils n�ont pas effectu� de bilan sanguin avant le mariage? C�est pour �viter cette situation que l'Association alg�rienne pour la planification familiale (AAPF) a plaid�, jeudi dernier, au forum d� El Moudjahid, pour l'instauration obligatoire d'un bilan m�dical pr�nuptial complet au lieu d'un simple certificat m�dical, en vigueur actuellement.

En d�autres termes, au lieu que les maires n�imposent un certificat de virginit� pour les femmes, ils seront plus cens�s d�exiger un bilan sanguin pour les deux partenaires. Pour le Dr Abadlia Fatima, m�decin conseiller � la Cnas de Boumerd�s et membre du conseil national de l�AAPF, intervenant sur la sant� sexuelle et reproductive des jeunes Alg�riens : �Un bilan m�dical complet, doit �tre exig� aux futurs mari�s pour �viter toute complication sanitaire, et pour le couple et leur prog�niture. � En Europe, un bilan m�dical complet est effectu� pour �viter la transmission entre autres de l�h�patite B, de l�h�patite C et du sida. De surcro�t, le certificat m�dical exig� actuellement pour tout contrat de mariage est �insuffisant et ne renseigne pas sur les �ventuelles maladies cong�nitales ou les infections�. Pour un membre de l�association Aids, ce bilan m�dical ne doit pas �tre �galement, consid�r� comme une assurance. �La transmission du virus du sida se fait aussi apr�s le mariage. Il ne faut pas l�oublier. Le d�pistage doit �tre consid�r� comme un r�flexe�, a-t- il d�clar� en substance. Dans sa d�cision d�ouvrir des centres de d�pistage de sida dans les 48 wilayas, �tous nos moyens humains et mat�riels seront mis, dans ce cadre, � la disposition de ces centres�, a-t-elle certifi�. En effet, elle a expliqu� que la sant� reproductive est un concept "tr�s large" qui ne se limite pas comme dans le pass� � la seule planification familiale. �La sant� reproductive, englobe, d�sormais l'adolescent, la femme, l'homme. En fait, elle s'int�resse � tout ce qui touche � la sant� de la famille et donc de la soci�t�, a-t-elle soulign�. La frange de la soci�t� la plus vuln�rable et ayant le moins acc�s � l�information reste celle des adolescents. �C'est pourquoi, a ajout� Abadlia, elle m�rite plus d'attention des pouvoirs publics". �Les jeunes alg�riens savent �couter et veulent avoir plus d�information, notamment avec l�impact des cha�nes �trang�res. Il faut r�pondre � ces besoins pour plus de pr�vention�. a-t-elle expliqu�. En fait, selon ses dires, l�abandon des enfants ill�gitimes est en nette progression. De plus, la moiti� des infections � VIH se produisent avant 25 ans et le risque de la morbidit� maternelle est plus important chez les adolescents, selon des �tudes internationales. Et un avortement sur dix provient de m�re c�libataire. Pour rappel, l'AAPF, cr��e en 1993, s'est fix�e comme objectifs, de porter les messages essentiels dans le domaine de la sant� sexuelle et reproductive aux jeunes, � travers des discussions de groupes, des publications et des contacts directs dans la rue, dans les lyc�es et coll�ges, universit�s et maisons de jeunes.
Meriem Ouyahia

55 % des femmes alg�riennes sont c�libataires

55 % des femmes alg�riennes �g�es entre 15 et 49 ans sont c�libataires selon les statistiques de 2002. Cette tranche d��ge r�pond au cycle de productivit�. Des chiffres donn�s lors du d�bat autour de la sant� sexuelle et reproductive des jeunes Alg�riens, par le Pr. Ben Zine. En d�tail, 52% des femmes alg�riennes �g�es entre 25 et 33 ans sont encore c�libataires. N�anmoins, le c�libat d�finitif, soit avant 55 ans, ne concerne qu�un peu plus de 3%. Des chiffres r�cents seront publi�s prochainement apr�s qu�une enqu�te traitant ce sujet financ�e par l�UNICEF et �labor�e par le minist�re de la Sant� sera conclue prochainement. Selon Mme Keddad, directrice de la population au minist�re de la Sant�, la tendance n�a pas chang�. Autrement dit, la moyenne d��ge du mariage en Alg�rie est la m�me, soit 31 ans. Selon le Pr. Ben Zine, les causes sont multiples, notamment l�acc�s aux �tudes universitaires. A ce titre, pour l�actuelle rentr�e universitaire et scolaire, 57 % sont des filles. Pour 2005, plus de 97 % d��l�ves dans les paliers �ducatifs sont �galement des filles. Par ailleurs, selon les derni�res statistiques, la famille alg�rienne ne compte que 2,1 enfants alors qu�elle se situait � 4,8 enfants. Une baisse qui s�est confirm�e depuis la fin des ann�es 1990. Selon Mme Keddad, durant les dix prochaines ann�es, la soci�t� conna�tra un ph�nom�ne de baby boom. �Ce qui fait que nous gardons un certain �quilibre dans la soci�t�, a-t-elle soulign�.
M. O.

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