Actualit�s : LE MINISTRE FRAN�AIS DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES AUJOURD'HUI A ALGER
Place aux affaires !


Attendu depuis plusieurs mois, le ministre fran�ais de l�Economie et des Finances sera � Alger ce matin. Report�e � plusieurs reprises, cette visite intervient � un moment o� la France tente de reprendre l�initiative pour contrecarrer Am�ricains et Chinois. En d�pit des d�clarations de bonne intention, la France peine � s�imposer comme le premier partenaire de l�Alg�rie.
En 2005, les investissements fran�ais ne d�passaient pas les 200 millions de dollars au moment o� les Am�ricains r�alisaient 8 milliards de dollars, essentiellement dans le secteur des hydrocarbures. Otage des soubresauts de la politique, la coop�ration entre les deux pays n�atteint pas le niveau souhait� par les deux partenaires. Pour tenter de rattraper ce retard, un accord pour la promotion des investissements fran�ais en Alg�rie sera sign�. Les clauses de ce dernier pr�voient entre autres l�institution d�une rencontre annuelle entre les ministres des Finances des deux pays. Au cours de son s�jour, le ministre fran�ais rencontrera en plus de son homologue Mourad Medelci, le chef du gouvernement ainsi que Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements. Le secteur de l��nergie ne sera pas en reste. Une rencontre avec le ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil est �galement au programme. La reconversion en investissements directs de la dette alg�rienne vis-�-vis de la France est �galement au menu des discussions. En effet, l�Alg�rie a d�j� rembours� une partie de la dette par anticipation, pour un montant de 1,6 milliard de dollars dans le cadre de l�accord conclu avec le Club de Paris, en mai dernier. La premi�re visite du ministre fran�ais de l�Economie et des Finances avait d�j� permis de pr�parer la conversion de la dette alg�rienne envers la France, en investissements, apr�s que la premi�re tranche, d�une valeur de 61 millions d�euros, eut �t� consomm�e, et dont un bon nombre de compagnies, comme Michelin et La Belle, en plus de certaines banques fran�aises, en ont b�n�fici�. La France s�est engag�e � atteindre le niveau de 288 millions d�euros. Actuellement, pr�s d�une centaine d�entreprises fran�aises sont aujourd�hui sur le march� alg�rien et emploient pr�s de 6000 personnes. Depuis la visite du chef d�Etat fran�ais en Alg�rie et la signature de la d�claration d�Alger, les deux chefs d�Etat n�ont eu de cesse de prendre des initiatives pour relancer la coop�ration. Les nombreuses initiatives prises des deux c�t�s de la M�diterran�e se sont souvent heurt�es � des r�sistances dues au contentieux historique. Le langage des chiffres a souvent c�d� la place � de houleux d�bats sur le pass� colonial de la France. L�adoption de la loi du 23 f�vrier 2005, glorifiant le colonialisme, n�a fait que raviver les tensions. Au moment o� les n�gociations au sujet de la signature du trait� d�amiti� franco-alg�rien semblaient avancer, Bouteflika avait conditionn� sa signature par un pardon officiel de la France. A l�occasion de la c�l�bration du 8 Mai 45, le pr�sident de la R�publique avait clairement demand� � Paris de faire son mea-culpa. �Il n�y a pas de nuage dans le ciel Alg�rie- France, mais il reste beaucoup � faire si nous tenons � la fid�lit� aux obligations d�aller ensemble vers l�avenir. L�amiti� est tributaire des excuses ou du pardon officiel, franc et spontan�, que doit pr�senter la France au peuple alg�rien.� Si depuis, la France ne s�est pas encore excus�e, les affaires, elles, tentent de prendre le dessus. Nawal Im�s

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