R�gions Ouest : NA�MA
D'anciens manuscrits de la mosqu�e du Ksar Tiout restaur�s


Pas moins de 77 manuscrits historiques, d�couverts � la mosqu�e antique de Ksar Tiout (Na�ma), viennent d'�tre class�s et restaur�s par les associations �Titaouine� et �Tadjma�t Aghram Akdim�, vers�es dans la protection du patrimoine mat�riel, arch�ologique et d'archives historiques.
Ces richesses, expos�es actuellement � Ksar Tiout, un site historique �difi� depuis trois si�cles et demi, sont scind�es en deux parties, � savoir celle inh�rente au patrimoine mat�riel et l'autre relative au patrimoine oral rapport� par leurs auteurs ou par des personnes qui les ont re�ues oralement d'�rudits et cheikhs du ksar avant leur transcription. Ayant pour origine le terme amazigh �Tit�, signifiant �source d'eau�, le ksar de Tiout s'est fait remarquer, jadis, par l'int�r�t de ses habitants pour les sciences th�ologiques (fiq'h, sunna, ex�g�se du Saint Coran), laissant en h�ritage de nombreux �crits et traductions � l��cole coranique du ksar, �difi�e par le saint homme Sidi A�ssa Cheikh El Miliani, dont la zaouIa porte actuellement le nom. Parmi ces manuscrits, figurent certaines correspondances, datant de l'ann�e 1896, du chef de la r�sistance populaire du Sud-Ouest alg�rien, cheikh Bouamama, notamment, qui a eu � n�gocier� avec le gouverneur fran�ais Lyautey et le g�n�ral Tonar. L'ouvrage intitul� La croyance, �crit en 1297 de l'h�gire par l'imam Abou El Kacem Jounid, ainsi que d'autres correspondances juridiques, remontant � 1895, relatives � l'h�ritage et retrouv�es avec le sceau du tribunal, figurent �galement parmi ces manuscrits. Ce patrimoine comporte, par ailleurs, des documents de transactions de terrains agricoles de la zone de Guerara et du Diwan du marabout Sidi M�hamed Benmiloud Ben Sid Ahmed Ben Youcef, ainsi qu'un manuscrit portant programme de distribution de l'eau � l'oasis et aux vergers de Tiout, ajout� aux livres de fiq'h relatifs au je�ne et � la pri�re (remontant � 1251 de l'h�gire). Dans ce contexte, de nombreuses associations locales compos�es d'universitaires et d'hommes de culture se sont investies dans le patrimoine populaire en effectuant des recherches historiques et des �tudes anthropologiques sur le legs civilisationnel de la r�gion de Na�ma. Ces associations visent, � travers leurs activit�s, � faire conna�tre les potentialit�s culturelles et historiques que rec�le le Tout Na�ma, une wilaya d'attrait touristique av�r�. Dans ce contexte, les associations �Titaouine� et �Tadjma�t Aghram Akdim� attirent l'attention sur la n�cessit� de s'int�resser � la pr�servation, outre des manuscrits, des sites historiques et appellent � l'�laboration de programmes de mise en valeur du legs populaire de la r�gion. Cependant, et en d�pit de l'insuffisance de moyens, ces associations contribuent, autant que faire se peut, � la redynamisation de ces domaines culturels et historiques, en effectuant, parmi tant d'autres activit�s, le recensement des sites historiques et des personnalit�s c�l�bres des anciens ksour, des peintures et dessins rupestres, et des sites de for�ts anciennes datant de plus de 2 millions d'ann�es, selon les connaisseurs. Le mouvement associatif veille �galement � l'organisation de s�minaires, journ�es d'�tudes et autres rencontres sur le patrimoine de la r�gion. Ces actions de valorisation augurent, par ailleurs, de r�elles perspectives d'investissement dans le secteur de l'artisanat et des m�tiers, au niveau de cette wilaya connue pour son potentiel dans ce domaine. La redynamisation de m�tiers menac�s de disparition figure, en effet, au programme d'action de ces associations. Les responsables de ces associations d�plorent, � juste titre, la disparition de certains m�tiers artisanaux � l'image des �fermetures� des portes de la plupart des ateliers de confection de tapis de tissage et de laine, portant un label propre � la r�gion. La �khe�ma� (tente) appel�e �el hemyania� est, pour sa part, en voie de disparition, � l'instar des selles de chevaux, des m�tiers � tisser, des nattes en alfa, des poteries, des bijoux traditionnels, du travail du cuir et d'autres. Pour relancer ou prot�ger certaines de ces richesses, des associations et des microentreprises artisanales ont vu le jour, mais leurs activit�s �butent sur des difficult�s de financement et d'octroi de cr�dits bancaires�, affirme-t-on. Dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine artisanal de la r�gion, la Chambre de l'artisanat encourage, pour sa part, les activit�s � vocation touristique et artisanale, par l'octroi d'�quipements, la facilitation d'obtention de locaux et par le biais de financement � m�me de faciliter aux jeunes l'exercice des m�tiers artisanaux aux fins d'assurer leur redynamisation. A rappeler que le ksar de Tiout a b�n�fici� d'une vaste action de restauration touchant quelque 130 habitations o� r�sidaient les tribus de Sidi Ahmed Benyoucef, Ouled Bounoua et Kh'naga, connues par leur culture et folklore ancr�s, et leur attachement � plusieurs m�tiers artisanaux h�rit�s de g�n�ration en g�n�ration. L'am�nagement des murs, tours, entr�es, ruelles, commerces, hammams et mosqu�es est �galement en cours en vue de pr�server les parties et composantes urbanistiques du site qui constituent les fondements m�mes du patrimoine civilisationnel des monts de l'Atlas saharien.
APS

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