La crainte quant � une saison agricole � �blanc� �tait dans tous les esprits, surtout ceux des agriculteurs. Et les 92 mm de pluie tomb�s en l�espace de trois mois, c�est-�-dire depuis le 1er septembre jusqu�au 6 d�cembre dernier �taient une parfaite illustration de cette panique qui s��tait empar�e surtout des c�r�aliculteurs. Ces derniers, qui avaient d�j� �prouv� les pires supplices apr�s les caprices de Dame Nature l�ann�e derni�re, o�, rappelons-le, il avait suffi de deux mois de s�cheresse au printemps pour voir toutes leurs cultures compromises avec � l�arriv�e une r�colte des plus m�diocres et des grains ch�tifs rel�gu�s par la CCLS, la coop�rative qui leur ach�te le produit, � la consommation et avec un prix revu � la baisse, sont aujourd�hui dans un v�ritable embarras.

N�ayant pas assez de temps pour prendre la d�cision qui leurs para�t la bonne, des centaines de c�r�aliculteurs avaient entrepris les travaux de labours, achet� les semences et entam� � risque l�op�ration des semailles. Cependant, les pluies tardant � venir pour esp�rer au moins voir les semis pousser, ils commen�aient vraiment � craindre le pire. Ainsi, au total, ils sont plus de 2 000 c�r�aliculteurs ceux qui devront �tre des plus heureux apr�s les derni�res pluies de mercredi dernier. En effet, la perturbation du week-end dernier a �t� enfin b�n�fique pour la wilaya de Bouira qui a re�u 35 mm en une nuit, une quantit� tr�s importante quand on sait que depuis septembre il n�est tomb� que 92 mm. Ajouter � cela le fait que ces pr�cipitations iront renflouer le volume des deux barrages op�rationnels que sont Oued-Lekhal � A�n-Bessem dont le volume actuel est � plus de 20 millions de m�tres cubes et Tilesdit � Bechloul qui a d�pass� les 100 millions de m�tres cubes, les c�r�aliculteurs, surtout ceux situ�s sur le p�rim�tre irrigu� de A�n-Bessem, pourront pousser un ouf de soulagement. En outre, signalons l�apparition des premiers flocons de neige du c�t� des hauteurs du Djurdjura, un joli manteau blanc annonciateur d�une belle saison d�hiver, selon les vieux de la r�gion. Y. Y.

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