Actualit�s : LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION
Le d�sert avance, la pauvret� aussi


L�ann�e internationale des d�serts tire � sa fin et le bilan est peu reluisant. Hier, au Palais des Nations s�est ouverte la conf�rence internationale sur la lutte contre la d�sertification et l�imp�ratif international de politiques de soutien avec comme toile de fond le manque de coh�rence et de politiques de soutien au plan international contre ce fl�au. Parce que d�sertification rime avec pauvret� qu�une prise de conscience internationale pour la lutte contre la d�sertification est n�cessaire.
Le d�sert grignote beaucoup : pr�s de 40 000 hectares par an dans le monde. Actuellement, les zones arides repr�sentent 41% de la surface du globe, dont 20% sont d�grad�es, et elles concernent une population de 2 milliards dont 50% vivent dans un d�nuement aggrav� et insupportable. �La d�sertification affecte 1/3 de la surface de notre plan�te, soit plus que la surface de la Chine, du Canada et du Br�sil r�unis et plus d�un milliard de personnes�, a not� le pr�sident de la R�publique lors de son allocution d�ouverture de cette conf�rence � laquelle le recteur de l�Universit� des Nations unies Hans Van Ginkel a assist� ainsi que le secr�taire ex�cutif de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la d�sertification. Abdelaziz Bouteflika a soulign� que �d�sertification et pauvret� s�alimentent l�un l�autre�. En effet, a-t-il expliqu�, �la pauvret� engendre la d�gradation des terres. La d�sertification est � son tour un facteur d�aggravation de la pauvret�. De plus, la d�sertification g�n�re des tensions sociales, �conomiques et politiques tr�s lourdes, en raison de la pauvret�, de la famine, de l�ins�curit� alimentaire et des flux migratoires de �r�fugi�s environnementaux �, � la recherche de terres plus cl�mentes et de nouveaux moyens de vie ou de subsistance �. Le pr�sident de la R�publique a rappel� que la diversit� biologique des terres arides assure l�alimentation, l�abri et la subsistance d�un nombre important de personnes et contribue de ce fait � pr�server pr�s de 45% des terres cultiv�es dans le monde. De plus, un quart des m�dicaments � base de plantes, aux USA, proviendrait des plantes des terres arides. Pour rem�dier � cette situation, un tant soit peu, le premier magistrat du pays a r�it�r� son appel pour l�adoption d�une charte mondiale des d�serts et de la lutte contre la d�sertification. En Alg�rie, Bouteflika dira que le projet du �barrage vert�, concernant une superficie de 3 millions d�hectares, n�a enregistr� que �des r�sultats partiels�. Sept millions d�hectares sont touch�s par la d�sertification en Alg�rie et seuls trois millions d�entre eux ont pu �tre r�cup�r�s depuis 2003. Durant trois jours, les diff�rents acteurs de la lutte contre la d�sertification devront d�battre pour mettre en place une strat�gie d�terminante pour le sort des populations des zones arides mais aussi de l�humanit� tout enti�re. L�am�lioration, au niveau national, de l�identification, la d�finition et la mise en �uvre des projets sont au programme de ces journ�es. De m�me que la mise en exergue des liens confirm�s par la communaut� scientifique mondiale entre le ph�nom�ne de la d�sertification et celui des changements climatiques, de la perte de la diversit� biologique et de la recrudescence de la pauvret�. Le d�veloppement actuel des zones arides et d�sertiques et la pr�servation du cadre nature, dans beaucoup de r�gions du globe, ont p�ti du manque de vision et de programmes coordonn�s. Au terme de cette conf�rence internationale, des mesures concr�tes seront-elles prises ? La communaut� internationale saura-t-elle, � temps, corriger ce qui peut l��tre encore ?
Meriem Ouyahia

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