R�gions Centre : TIZI-OUZOU
RENCONTRE A L'OCCASION DU 58e ANNIVERSAIRE DES DROITS DE L'HOMME A AZAZGA
Triste constat


Triste et sombre tableau que celui de la situation des droits de l�homme, 58 ans apr�s la proclamation de la d�claration universelle, dress� par Ma�tre Zehouane, pr�sident de la LADDH, ainsi que tous les intervenants ayant pris part � la rencontre organis�e par la Maison des droits de l�homme et du citoyen de Tizi-Ouzou en partenariat avec la fondation allemande Friedrich Ebert.

�Aucun de ces droits n�est respect� en Alg�rie. Qui peut garantir aujourd�hui chez nous qu�il est � l�abri d�une arrestation ou de tortures ? Le concept des droits de l�homme reste encore � inventer�, s�est exclam� d�embl�e Ma�tre Zehouane dont le th�me de l�intervention �Qu�en est-il du standard des droits de l�Homme� prendra naissance au plus fort du XVIIIe si�cle pour retracer le long cheminement et les raisons qui ont incit� � la mise sur pied de ce qu�il a qualifi� �d�h�ritage n� d�une longue p�r�grination � travers des exp�riences douloureuses, comme les guerres dont l�une a fait plus de 105 millions de victimes�. Son constat va plus loin que nos fronti�res pour, malheureusement, constater les m�mes lacunes � travers le monde �y compris dans les pays europ�ens, pourtant avanc�s dans le respect et la pratique des droits de l�homme�, dira-t-il sur un ton navr�. Mais, nonobstant les diverses analyses pour illustrer les atteintes flagrantes au niveau plan�taire, son intervention s�est ax�e particuli�rement sur le caract�re universel de ces droits, �dont la motivation principale et originelle est de d�passer l�approche de l�homme vu sous une tutelle religieuse, ethnique, �tatique ou autre pour ne le situer que dans sa dimension individuelle, universelle et humaine�. Le concept de standard a constitu� le leitmotiv de sa longue et riche intervention o� il a d�plor� l�absence ou l�insuffisance d�organismes r�gionaux, continentaux, etc., pour le contr�le de la conformit� des lois des Etats avec les droits de l�homme et comme moyen de recours contre �les contraintes, les obstacles et les mesures administratives draconiennes dress�s par les gouvernants contre la pratique des libert�s multiples, sous pr�texte de souverainet� qui va � contre-courant du principe de standard, justement�, a rench�rit Ma�tre Zehouane. Tout en saluant les quelques initiatives, � l�instar de la cr�ation de la Cour europ�enne des droits de l�homme, il d�plorera le peu d�int�r�t accord� � de tels organismes, seule garantie � ses yeux de la p�rennit� de l�universalit� des droits de l�homme. A cet effet, il citera l�exemple de la m�fiance observ�e et le refus oppos� � l��gard de sa proposition de la mise en place d�une convention et d�une cour euro-m�diterran�enne des droits de l�homme. Le projet de la r�conciliation nationale initi� par le pouvoir alg�rien n�a pas �chapp� � la crique de l�orateur dans le chapitre des violations flagrantes. �Cet acte vise � occulter les probl�mes r�els en refusant d��crire une page douloureuse de l�histoire nationale, longue de plus de dix ann�es. C�est aussi un d�ni de droit, de justice aux victimes qui sont aujourd�hui nargu�es par leurs bourreaux, dont les t�tes furent mises � prix par le m�me pouvoir qui les amnistiera quelque temps apr�s. Ce qui aggrave les traumatismes et les refoulements et consacre l�impunit� sous le paravent de trag�die nationale�, a-t-il argument�. Mais en d�finitive, avec une pointe d�optimisme et d�espoir, il appellera � l�intensification de la lutte pour les droits de l�homme et � la pr�servation de leur caract�re standard �malmen� par des forces difficilement ma�trisables, comme la mondialisation. Ce concept doit aussi faire constamment l�objet de modulation en fonction de nouvelles donn�es de diverses natures�, conclut-il. Embo�tant le pas � Ma�tre Zehouane, l�universitaire Mohand Ouamar Ousalem, dont le th�me de la communication traitait de �La D�claration universelle des droits de l�homme et droits �conomiques, sociaux et culturels�, affirme que ces derniers sont bien explicit�s dans la d�claration et �largis � partir des droits politiques et civiques. A leur sujet, dans notre pays, il pense que l�acquis post-ind�pendant dans ce sens, qui �d�coulait de la l�gitimit� du peuple alg�rien de r�clamer ce dont il �tait sevr� par le colonialisme�, �tait beaucoup plus d� � un esprit communautaire et nationaliste cons�quent � l�euphorie de l�ind�pendance qu�au souci du respect des droits de l�homme. Le marasme et le choc �conomique survenu au milieu des ann�es 1980 ont �s�rieusement �branl� ses droits avec le manque d�emplois�. Le probl�me d�absence de performances �conomiques qui pr�vaut de nos jours risque, selon lui, de les fragiliser et de les occulter encore plus. La politique �conomique actuelle, qu�il refuse au passage de qualifier d�ultra-lib�rale, risque de g�n�rer plus de ch�meurs, donc plus de perte dans les droits. Quand au pacte social, il dira : �On aura beau n�gocier avec les travailleurs, ce qui est l�gitime, le probl�me ce sont ces millions de jeunes qui arrivent sur le march� du travail sans aucune issue�. La communication de M. A. About ayant pour th�me �Les droits de l�homme : r�alit� et perspective en Alg�rie� n�a pas �t� pour am�liorer le triste tableau d�peint par les pr�c�dents conf�renciers. L�ancien d�tenu des prisons de Lamb�se et de Berrouaghia et apr�s quelques �mouvants t�moignages sur la p�riode de son incarc�ration, enfonce le clou en d�montrant qu�aucun des pactes internationaux ratifi�s par l�Alg�rie n�est respect� par les autorit�s. Il �tayera ses dires par, entre autres, la flagrante non-conformit� du code de la famille avec la D�claration universelle et le maintien de l��tat d�urgence �alors qu�on ce cesse de crier sur tous les toits du monde que la situation s�curitaire est ma�tris�e�, soutient-il avant d�ajouter que la signature des conventions internationales n�ob�it qu�� leurrer l�opinion �trang�re sur la nature du r�gime alg�rien. En somme, une oppression � huis clos exerc� sur le peuple alg�rien. M. A�t-Yahia, dans sa �Lecture historique et analytique� n�a pas fait dans la dentelle pour fustiger les gouvernants alg�riens. �A c�t� de la richesse ostentatoire, il y a une mis�re noire�, dira-t-il, en parlant de l�embellie financi�re d�un c�t� et la paup�risation des populations, tout en faisant remarquer que �la classe moyenne a disparu dans notre pays�. Au-del� des th�mes suscit�s, cette rencontre a �t� l�occasion pour les pr�sents de se pencher sur plusieurs autres aspects comme la n�cessit� de la reformulation des droits de l�homme pour renforcer leur caract�re humain et universel de mani�re � brasser une plus large bande de civilisations et philosophies. �Consolider l�approche naturaliste continuelle au d�triment de la th�se d�veloppementiste�, a-t-on conclu. R. A.

BOGHNI
Un sanglier s�me la panique

Les �l�ves et le personnel du CEM filles de Boghni ont v�cu, jeudi dernier, une journ�e pour le moins rocambolesque. Un sanglier s�est en effet introduit dans la matin�e � l�int�rieur de l��tablissement et sem� la panique parmi les �l�ves qui n�ont pu suivre normalement leurs cours. La b�te a d�ambul� un bon moment s�offrant m�me un tour du propri�taire qui l�a men�e des couloirs des blocs administratifs et p�dagogiques aux logements de fonction. L�intervention des services de police s�est av�r�e n�cessaire pour chasser l�intrus. Apr�s une farouche opposition, l�animal a fini par quitter l�enceinte de l��tablissement par �la grande porte�, c�est-�-dire le portail par lequel il est rentr�, sans causer de d�g�ts, au grand soulagement des pr�sents qui ont, � un moment, craint le pire pour la vie des �l�ves notamment. A. A. Y.

Des cadres associatifs en formation
Les associations Amusaw, Tarawa Fathma N�soumer et le CFPN, avec le soutien de l�ONG am�ricaine la Fondation nationale pour la d�mocratie (NED), organisent depuis jeudi dernier un cycle de formations au profit de cadres associatifs issus de pr�s d�une vingtaine d�associations. Abrit� par la M�diath�que 1 de Tizi- Ouzou, cette s�rie de rencontres qui a d�but� les 14 et 15 d�cembre a pour objectif de former les cadres et animateurs associatifs aux techniques du plaidoyer, autrement dit, selon l�explication des organisateurs, � doter les r�cipiendaires de ce programme de formation d�outils n�cessaires � la r�ussite d�une campagne de sensibilisation. Ils seront, � travers des modules th�oriques suivis d�exercices pratiques, initi�s aux techniques visant l�am�lioration de la gestion de leur structure, la communication interne et externe, la gestion du temps et la recherche et prospection de fonds. Les b�n�ficiaires de cette s�rie de formations sont des cadres et animateurs, hommes et femmes, activant dans la r�gion de Kabylie et issus de divers horizons associatifs. L�objectif est de les amener � faire preuve de comp�tence professionnelle et manag�riale face � un environnement politico-institutionnel multiple et complexe. H. S.

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