Actualit�s : RAPPORT ARABE SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN
L��dition 2005 soul�ve des critiques


Le Rapport arabe sur le d�veloppement humain a �t� pr�sent� hier par le Pr Abdelouahab Rezzig. Cette nouvelle �dition a fait l�objet de vives critiques car ne r�pondant pas aux r�alit�s du Maghreb en g�n�ral et � celles de l�Alg�rie en particulier.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le Rapport arabe sur le d�veloppement humain (RDHA), qui en est � sa quatri�me �dition, est �labor� par un conseil consultatif compos� �d�intellectuels arabes ind�pendants�. Ce projet est soutenu par le Programme des Nations unies pour le d�veloppement (PNUD), le Fonds arabe pour le d�veloppement et le Programme du Golfe arabe pour les organisations de d�veloppement des Nations unies. Le conseil consultatif travaille sur la base de donn�es �conomiques et sociales qui prennent en compte les facteurs de d�veloppement humains dans l�ensemble des pays arabes. Le r�le des femmes sur les plans social, �conomique et politique fait l�objet d�une attention particuli�re. A ce titre, le RDHA 2005 constate que �les efforts d�ploy�s par les pouvoirs publics pour combler le foss� entre gar�ons et filles dans l��ducation portent leurs fruits�. Mais beaucoup reste � faire dans certains pays de la r�gion : Tous niveaux confondus, le taux le plus �lev� de privation d�acc�s � l��ducation se rencontre dans les pays arabes les moins avanc�s, tels que Djibouti et le Y�men, et dans ceux qui sont les plus peupl�s comme l�Egypte, le Maroc et le Soudan. Sur le plan politique, les femmes ont gagn� du terrain, notamment dans les assembl�es �lues. Le syst�me des quotas a permis, selon ce rapport, �d�augmenter le nombre de femmes occupant des postes de pouvoir�. �En Irak, la repr�sentation des femmes au Parlement a atteint 25% � l�issue des �lections de 2005. Au Maroc, le pourcentage des femmes parlementaires est pass� de 1% en 1995 � 11% en 2003. En Jordanie, de 2,5% en 1995, la repr�sentation des femmes avait grimp� � 5,5% en 2003. En Tunisie, elle est pass�e de 6,8% � 11,5%�. L�Arabie saoudite reste toutefois le seul pays arabe o� les femmes ne disposent pas du droit de vote, contrairement au Kowe�t o� elles ont obtenu des �droits politiques complets� en 2005.
Absence de r�formes et violations des droits de l�homme
Sur un plan plus large, les r�dacteurs du RDHA ont fait �tat de �discours mensongers sur les r�formes� visant � consolider les libert�s et la bonne gouvernance et ont d�nonc� �galement les �vagues d��lections majoritairement d�faillantes�. �Une vague d��lections a d�ferl� sur la r�gion tout au long de la p�riode en question (2005). Nombre d�entre elles ont d� s��craser sur des circonstances d�favorables ou ont �t� marqu�es par des dysfonctionnements (�) Il est �vident que la r�forme des �lections dans la r�gion a beaucoup de chemin � parcourir avant que les �lections ne deviennent une composante de la soci�t� de la libert� et de la bonne gouvernance�. Concernant les droits de l�homme, la situation ne s�est gu�re am�lior�e. En effet, ce document fait �tat de �violation des libert�s individuelles et collectives� et �des libert�s d�opinion et d�expression�. �Les r�formateurs et les d�fenseurs des droits de l�homme sont devenus, dans la plupart des Etats arabes, des cibles permanentes des actions r�pressives officielles, y compris en faisant l�objet de poursuites judiciaires et d�arrestations ; ils sont m�me susceptibles d��tre victimes d�assassinats�.
Vives critiques

Reste que ce rapport a soulev� des critiques, hier, lors de sa pr�sentation par le Pr Abdelouahab Rezzig, en sa qualit� de membre du conseil consultatif. Les intervenantes � des parlementaires et des responsables d�associations essentiellement � ont constat� l�existence de nombreuses lacunes. Certaines ont indiqu� que les femmes alg�riennes sont, dans leur majorit�, contre le syst�me des quotas. �On ne peut pas mettre tous les pays arabes dans le m�me sac. Ce qui est valable dans un Etat ne l�est pas pour d�autres. Comme les ann�es pr�c�dentes, ce rapport a �t� �labor� par des intellectuels originaires de pays du Moyen-Orient�, a soulign� l�une d�entre elles. Lors des d�bats, le Pr Abdelouahab Rezzig a reconnu que "toutes les donn�es ne sont pas prises en consid�ration" par le conseil consultatif. Il citera � ce titre les amendements introduits au code de la famille et au code de la nationalit� qui ont �t� occult�s lors de l��laboration de ce rapport. M. Marc Destanne de Bernis, repr�sentant du Pnud, repr�sentant r�sident du Pnud et coordonnateur r�sident du syst�me des Nations unies en Alg�rie, a pr�cis� pour sa part que "les analyses et les recommandations exprim�es dans ce rapport ne refl�tent pas n�cessairement les opinions� de l�organisme qu�il repr�sente.
T. H.

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