Corruptions : NOUVEAUX SOUP�ONS DE CORRUPTION POUR TOTAL
Le p�trolier fran�ais aurait vers� pr�s de 60 millions d'euros pour un contrat avec l'Iran


Une information judiciaire a �t� ouverte le lundi 18 d�cembre par le parquet de Paris, visant le p�trolier Total, soup�onn� de �corruption d'agents publics �trangers� en vue d'obtenir un contrat gazier en Iran. Des fonds vers�s sur un compte suisse, de l'ordre de 60 millions d'euros, auraient pu b�n�ficier, entre 1996 et 2003, � des proches de l'ancien pr�sident iranien Hachemi Rafsandjani.
Au d�part, la justice helv�tique avait saisi son homologue fran�ais en vue d'�claircir ces flux suspects. Selon l'AFP, une perquisition diligent�e fin mars au si�ge de Total, sur commission rogatoire internationale, aurait fait chou blanc, le p�trolier opposant � cette descente de police la �protection des int�r�ts fondamentaux de la nation�. En ouvrant une enqu�te p�nale � son propre compte, la justice fran�aise se donne les moyens de passer outre. Elle a �t� confi�e au juge Philippe Courroye, d�j� charg� d'une premi�re affaire Total, visant des commissions vers�es en Irak : en octobre, il a mis en examen son P-DG Thierry Desmarest et son dauphin Christophe de Margerie. Dans ce volet sont �galement vis�s des fonds vers�s en Suisse, de l'ordre de 6 millions d'euros, sur une coquille baptis�e Telliac, dont les deux tiers ont b�n�fici� � un interm�diaire libanais, Elias Firzli, proche du parti Baas. �La structure Telliac a �t� constitu�e pour dissimuler les v�ritables b�n�ficiaires, elle servait d'�cran pour arroser, au final, un certain nombre d'entre eux, a admis un cadre de Total mis en examen. Firzli repr�sentait les officiels irakiens, je pense qu'il leur r�troc�dait la plus grande partie de la commission.� Un avocat de Total admet les commissions vers�es � l'interm�diaire, 15 cents par baril, mais se d�fend d'une violation de l'embargo sur l'Irak de Saddam Hussein : �A partir de 2000, la Somo [compagnie p�troli�re irakienne, ndlr] a voulu recevoir un compl�ment de prix, en sus de celui fix� par l'ONU, en invitant les acqu�reurs � verser ce compl�ment en Syrie ou Jordanie�. Un pur pot-de-vin que Total aurait refus� d'honorer, cessant alors ses achats de p�trole irakien.

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