Actualit�s : SUITE A LA DECISION DE LA COUR SUPREME
Bachir Frik bient�t rejug�


Le proc�s en appel de l�affaire de l�ex- wali d�Oran a toutes les chances d��tre inscrit � l�ordre de la prochaine session criminelle du tribunal criminel pr�s la cour d�Alger. Selon des sources proches du dossier, le pourvoi en cassation introduit par les avocats de la d�fense au lendemain du verdict prononc� lors du premier proc�s aupr�s de la Cour supr�me a connu une suite favorable. En effet, cette haute juridiction a d�cid� de renvoyer l�affaire de nouveau devant une juridiction criminelle pour �tre rejug�e pour la seconde fois.
Condamn� lors du premier proc�s, qui a eu lieu en avril 2005 au niveau du tribunal criminel pr�s la cour d�Alger, � huit ans de prison ferme apr�s huit jours d�auditions- d�bats, de r�quisitoire et de plaidoiries, l�ex-wali d�Oran, qui n�a cess� de clamer son innocence tout au long du proc�s, a �t� poursuivi par la justice pour �dilapidation, d�tournement, abus d�influence, etc.�. Le proc�s a �t� programm� au niveau de la cour d�Alger apr�s trente-neuf mois de d�tention pr�ventive, lors desquels les robes noires avaient engag� une v�ritable bataille de proc�dure judiciaire. Ce proc�s a �t� d�j� renvoy� une premi�re fois afin de permettre l��laboration d�une expertise relative � l��valuation du pr�judice caus� � la collectivit� locale, estim� � 230 millions de dinars. Dans cette affaire, l��pouse de l�ex-wali a �t� innocent�e par la chambre d�accusation de la �complicit� � dans l�acquisition de deux locaux commerciaux pour laquelle elle a �t� cit�e par la police judiciaire et le juge d�instruction. Seul Bachir Frik, sur lequel reposaient au d�but de l�affaire 17 chefs d�inculpation, r�duits � 5, puis � un seul, par la chambre d�accusation pr�s la Cour supr�me, devait assumer �la responsabilit� de la d�cision d�affecter les deux biens � son �pouse (achet�s � un prix symbolique aupr�s de l�OPGI) �. Les quatre autres � Tayeb Laoufi, directeur g�n�ral de l�agence fonci�re, Hassen Ba�las, directeur des Domaines, Cha�bane Makhloufi, directeur de l�OPGI, et Bouarfa, m�decin, � ont tous comparu pour complicit� dans la dilapidation de deniers publics. Il s�agit en fait de d�tournements dans la gestion du parc immobilier et commercial, du foncier agricole, des poches urbaines et de passation de march�s. Il est � rappeler que le proc�s en question �tait riche en �v�nements et autres rebondissements qui avaient tenu en haleine l�assistance. La lecture par le greffier de l�arr�t de renvoi de 350 pages avait dur� toute la journ�e et avait n�cessit� deux suspensions d�audience. Lors des d�bats qui ont marqu� l�audition de Bachir Frik, ce dernier n�a fait que dire haut ce que l�opinion publique conna�t depuis longtemps. Il a parl� des pratiques courantes �du syst�me de la rente �, dont il n�est �pas responsable�, comme par exemple �ex�cuter sans discuter� lorsqu�un g�n�ral, un chef de secteur militaire ou un ministre demandent un logement, un terrain ou un commerce pour eux ou pour les personnes qu�ils recommandent. A cela s�ajoute �le quotidien� d�un wali, notamment durant les ann�es 1990, o� �la pression sur l�administration �tait tr�s forte�. Bachir Frik s�est interrog� sur le fait que les noms de nombreuses personnalit�s ou de leurs enfants ayant b�n�fici� de biens de l�Etat �ont �t� enlev�s pour garder seulement ceux qu�on a voulu garder�. L�accus�, avait-il d�clar� � la pr�sidente du tribunal, sentait l�odeur du �r�glement de comptes�. A ce propos, il est � noter que c�est la premi�re fois que les repr�sentants de la presse assistent � un proc�s o� le tribunal criminel accorde l�enti�re libert� � un accus� pour laisser libre cours � ses r�v�lations, souvent tr�s lourdes en le poussant � chaque fois � donner les noms des personnalit�s incrimin�es et d��viter de les pr�senter uniquement par leur fonction. Il reste � conna�tre si le contexte actuel marqu� par des scandales relatifs au foncier qui ont �clat� depuis la condamnation de Bachir Frik dans la r�gion de l�Oranie constituera un �l�ment nouveau lors de ce proc�s en appel, lui qui n�a pas cess� de crier haut et fort qu�il est �victime de la maffia du foncier�.
Abder Bettache
youcefabder@hotmail.com

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable