Le Soir d'Algérie

Depuis le mythique 300 S de 1952, ce sont six générations de coupés grand luxe qui se sont succédé au sommet de la gamme Mercedes. Six modèles frappés du sceau de l'excellence étoilée, tant en matière de classicisme esthétique, que de confort et de sécurité. Il ne faisait donc aucun doute que la septième lignée suivrait respectueusement cette tradition cinquantenaire.
A peine plus imposant que la sixième génération — 5,06 m en longueur (+ 7 cm) et 1,87 m en largeur (+ 2 cm) — , le nouveau CL arbore comme ses prédécesseurs une ligne plus statutaire et traditionnelle que réellement dynamique — le rôle de la future version AMG —, à l'image des jantes dont on pourrait croire qu'elles sont sorties il y a vingt ans... La sportivité est tout de même au rendez-vous, avec notamment une proue plus agressive — les phares sont aussi effilés que la calandre est large — et un traitement particulièrement réussi du pavillon à l'arrière. Si l'air de famille avec la reine Classe S est certain, le nouveau coupé grand luxe de Mercedes n'en possède pas moins sa propre personnalité esthétique : preuve en sont les panneaux de carrosserie, dont aucun n'est issu de la limousine. Ce n'est en revanche pas le cas sous le capot, où la SonderKlasse prête assez logiquement ses deux blocs les plus nobles : un V8 5.5 de 388 ch pour le CL 500 et surtout un douze cylindres biturbo pour le CL 600 dont la puissance atteint pas moins de 517 ch, et surtout 830 Nm de couple. Du lourd... en attendant l'arrivée de la version AMG annoncée à plus de 600 ch ! Les performances sortent forcément de l'ordinaire, avec respectivement 5,4 et 4,6 secondes pour s'affranchir du 0 à 100 km/h. C'est mieux que la génération précédente — neuf et deux dixième de moins — en dépit d'un poids encore revu à la hausse (2.185 kg pour le CL 600, contre 2.075 précédemment). Comme de coutume, la vitesse maximale est limitée électroniquement à 250 km/h. Ces deux blocs sont associés à deux boîtes automatiques : cinq vitesses pour le V8 et sept vitesses 7G-Tronic avec palettes au volant pour le V12. Si elle ne constitue pas historiquement l'argument premier des coupés grand luxe Mercedes, cette démesure mécanique n'en reste pas moins agréable... d'autant que l'Etoile ne cède rien en matière de confort. En partie repris de la Classe S, l'intérieur se distingue toujours par son luxe à la fois sobre et raffiné, mêlant le bois, le cuir et l'aluminium avec une rare harmonie. On retrouve également tout le déploiement technologique cher à la marque... et au véritable laboratoire roulant qu'est la Classe S. Du système multifonctions Comand à la suspension pneumatique Airmatic, du freinage électro-hydraulique Brake Assist au système de sécurité Presafe décelant les situations d'urgence afin de protéger les occupants d'un choc imminent, en passant par l'option Distronic Plus couplée au régulateur de vitesse, et capable d'arrêter complètement la voiture dans les embouteillages afin de maintenir une distance de sécurté adéquate avec le véhicule qui précède... Absolument rien ne manque !