Le plan de d�mant�lement de l�enseignement technique continue de susciter la col�re des enseignants du secondaire. Pour exprimer leur refus du fait accompli impos� par Benbouzid, les enseignants r�unis sous l��gide de la Coordination nationale des lyc�es techniques et technicums seront en gr�ve ce mardi. Ils paralyseront les lyc�es pour dire non � la disparition des fili�res techniques.
Soutenu par le CLA, le Snapest, l�Unpef et la Satef, ils ne comptent pas se contenter de cette d�monstration de force. Comme � l�accoutum�e, le ministre de l�Education adopte la politique de l�autruche. Les membres de la CNLTT qui expliquent qu�ils n�ont jamais �t� associ�s � ce que le minist�re qualifie de �r�forme�, s�insurgent et mettent en garde contre la mise � mort de l�enseignement technique. Fleuron de l��ducation nationale, il sera r�duit � de vulgaires mati�res enseign�es non plus par des �quipes p�dagogiques mais par des enseignants qui auront perdu toute motivation. A Benbouzid qui avait tent� de r�duire le probl�me � de �simples� inqui�tudes des enseignants quant � la pr�servation de leurs postes d�emploi, ces derniers r�pondent qu�il s�agit d�un projet de soci�t�, de choix strat�gique pour le pays. Ils soup�onnent le ministre de l�Education de vouloir instaurer une s�lection pr�coce et de diluer l�enseignement technique. La preuve ? La moiti� des fili�res ont �t� supprim�es et 80 % des enseignants se retrouveront en sureffectif. En plus d�appeler les syndicats de l�enseignement � les soutenir, les membres de la CNLTT ont pris attache avec les commissions de l��ducation de l�Assembl�e populaire nationale et du S�nat avant de prendre attache avec l�ensemble des partis politiques auxquels ils ont expliqu� toute la diff�rence qui existait entre l�enseignement technique et la formation professionnelle. Une diff�rence que Benbouzid ne semble pas percevoir puisqu�il avait dans un premier temps affirm� que les enseignants du technique seraient affect�s � la formation professionnelle. Cinglant d�menti de Khaldi qui, depuis M�d�a, a affirm� qu��aucune d�cision ne sera prise dans ce sens. Le secteur de la formation et de l�enseignement professionnels dispose d�un nombre suffisant de cadres et d�enseignants. Certaines structures d�pendant de l�enseignement technique seront affect�es, en accord avec le minist�re de l�Education, au secteur de la formation professionnelle�. C�est dire avec quelle l�g�ret� le dossier est trait�. C�est loin d��tre le cas chez les principaux concern�s qui ont saisi Benbouzid dans une lettre ouverte dans laquelle ils lui rappellent que �dans le contexte actuel, cette restructuration du secondaire a r�duit l�offre p�dagogique dans l�enseignement technique et s�appr�te � fermer tous les ateliers. Le minist�re n�gocie non seulement le transfert des enseignants mais aussi des lyc�es � la formation professionnelle. Le plan de d�mant�lement des lyc�es que vous avez annonc� participe � une entreprise de d�sengagement de l�Etat et donc du minist�re de l�Education de ses missions publiques�, ajoutant : �Nous ne pouvons rester neutres ou indiff�rents face au d�mant�lement des lyc�es techniques, la suppression de 50% des fili�res techniques et l�extinction insidieuse de la voie technologique dans une polyvalence au rabais. Nous voulons �tre entendus et nos recommandations examin�es. A d�faut d��tre entendus, nous serons dans l�obligation d�appeler � un large mouvement de mobilisation autour de l�abandon du plan de d�mant�lement des lyc�es techniques et technicums, le maintien en place du potentiel humain et du patrimoine mat�riel et l�ouverture du dialogue sur des perspectives pour l�enseignement technologique r�nov� et de qualit�.� Des arguments qu�ils tenteront de d�velopper mardi si Benbouzid accepte de recevoir la d�l�gation du CNLTT qui compte se rendre au si�ge du minist�re le jour de la gr�ve.
Nawal Im�s

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