Le colonel Abdelhamid Latr�che a �t� inhum�, hier, au carr� des Martyrs du cimeti�re d�El-Alia, au cours d�une c�r�monie qui a rassembl� de nombreuses personnalit�s civiles et militaires.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Il y avait foule, hier apr�s-midi, au cimeti�re d�El-Alia � l�occasion des fun�railles du colonel Abdelhamid Latr�che. Plusieurs membres du gouvernement � � leur t�te Abdelaziz Belkhadem � des parlementaires, mais aussi des personnalit�s politiques qui ne sont plus en fonction � l�instar de Ahmed Ouyahia, Mouloud Hamrouche ou Abdelhamid Mehri ont assist� � cette c�r�monie. De nombreux officiers sup�rieurs de l�arm�e, actifs et retrait�s, �taient �galement pr�sents. �Si toutes ces personnes ont tenu � rendre hommage � Abdelhamid Latr�che, c�est parce qu�il a form� des centaines de cadres civils et militaires�, indiquait, hier, un haut responsable. �Je l�ai connu personnellement lorsque j�effectuais mon service militaire au minist�re de la D�fense nationale � l��poque o� il �tait secr�taire g�n�ral. Il avait eu l�id�e de g�nie de rassembler l�ensemble des appel�s linguistes afin de cr�er le Centre de documentation de l�arm�e. Ces universitaires francophones, anglophones, germanophones et lusophones ont fait des recherches sur toutes les arm�es du monde. Leurs travaux ont �t� consign�s dans les Bulletins d�information militaire que le MDN adressait � toutes les r�gions militaires�, a ajout� notre interlocuteur. �Tu fais partie de ceux qui ont tout sacrifi� pour l�ind�pendance de l�Alg�rie�, dira pour sa part Sa�d Abadou, en lisant l�oraison fun�bre. Le secr�taire g�n�ral de l�Organisation nationale des moudjahidine reviendra longuement sur le parcours du d�funt �qui a rejoint les rangs de l�ALN � l��ge de 16 ans�. Il rappellera notamment son passage � la t�te de la commission de d�fense nationale du S�nat, �une fonction qu�il a marqu�e de son empreinte en organisant les Journ�es d��tudes parlementaires �. �Dieu a voulu que tu nous quittes quelques jours apr�s la fin de ton mandat de s�nateur�, soulignera- t-il. De nombreuses personnes dans l�assistance ont cependant constat� que Abadou a omis de citer le nom du pr�sident Houari Boumediene en pronon�ant l�oraison fun�bre. �Tous ceux qui connaissent le parcours du colonel Latr�che savent que le Ra�s a �t� un personnage-cl� tout au long de sa carri�re de militaire. Au lendemain de l�ind�pendance, Abdelhamid Latr�che a command� le Centre d�instruction de l�ouest puis a �t� nomm� � la t�te de l�Ecole des blind�s de Batna. C�est suite � son passage dans cette �cole que Boumediene a d�cid� de lui confier le commandement des forces a�riennes. A ce titre, il ne faut pas oublier que Latr�che a eu un r�le de premier plan lors de la tentative de putsch de Tahar Zbiri puisque c�est l�aviation qui a d�jou� ce coup d�Etat. Et c�est encore une fois Boumediene qui l�a nomm� secr�taire g�n�ral du MDN apr�s la mort du colonel Chabbou. C�est essentiellement gr�ce � eux que l�arm�e alg�rienne s�est ouverte aux universitaires. Voil� pourquoi je consid�re qu�il est scandaleux de n�avoir pas cit� le nom de Boumediene�, soulignera avec indignation un officier � la retraite rencontr� � quelques m�tres de la s�pulture de l�ancien pr�sident. Rappelons enfin que Abdelhamid Latr�che a �galement effectu� une carri�re de diplomate au cours de laquelle il a �t� nomm� ambassadeur en Espagne, en Tch�coslovaquie et � Cuba. Il est d�c�d� lundi dernier � Paris des suites d�une longue maladie.
T. H.

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