A l�ouverture du proc�s, ils avaient affirm� n�avoir b�n�fici� ni de cartes de cr�dits, ni de pr�ts bancaires non remboursables, ni don, ni d�aucun avantage de quelque nature que ce soit. Aujourd�hui, ils apportent les preuves que la relation de Abdenour et Yasmine Keramane avec le groupe Khalifa �tait purement professionnelle. Ils indiquent avoir donn� toutes ces preuves aux juges charg�s d�instruire l�affaire.
Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - Leur nom a �t� �voqu� d�s le premier jour du proc�s de la caisse principale du groupe Khalifa. Et d�s le premier jour, ils ont tenu, par une d�claration publique, � se d�marquer de ce proc�s qu�ils ont qualifi� de �simulacre de justice�. Les Keramane, qui refusent d��tre �des boucs �missaires�, affirment qu�ils ont �t� m�l�s � cette affaire pour des �consid�rations politiques�. Leur nom a �t� une nouvelle fois �voqu� mercredi dernier lors du troisi�me jour du proc�s de Khalifa Bank que d�aucuns se plaisent � qualifier de �scandale du si�cle�. L�audience consacr�e entre autres � l�audition de la secr�taire particuli�re et du bras droit de Rafik Abdelmoumen Khalifa a vu plusieurs �accusations � port�es � l�encontre de Abdenour et Yasmine Keramane. Charges �fallacieuses prof�r�es sans aucune preuve�, tient � pr�ciser la famille Keramane dans une d�claration de presse. Elle y r�cuse, documents � l�appui, tout ce qui a �t� dit � leur propos mercredi dernier non sans rappeler que tous les documents en leur possession ont �t� remis � temps au juge charg� de l�instruction de l�affaire. Ainsi, contrairement � ce qui est avanc�, Yasmine Keramane, qui a travaill� pour la compagnie Khalifa Airways de juin 2000 � fin 2002, est bel et bien dipl�m�e. Elle est dipl�m�e de l�Institut fran�ais de gestion (IFG-Paris). Elle a �t� charg�e d�ouvrir la repr�sentation de Khalifa Airways � Milan, non par complaisance, mais �parce qu�elle parle couramment italien et vit � Milan depuis 1995�. L�homme de confiance du Pdg du groupe Khalifa avait, mercredi dernier lors de son audition, affirm� qu�un contrat de travail avait �t� �tabli entre Khalifa Airways et Yasmine Keramane. Il lui a �t� r�torqu� qu�il n�y avait aucune trace du contrat en question. Or, plusieurs documents administratifs prouvent qu�une relation de travail a li� Yasmine Keramane (Y. K.) � la compagnie a�rienne. D�abord, l�attestation de travail sign�e le 14 juin 2002 par la directrice g�n�rale de Khalifa Airways France. Ensuite, la d�cision d�affectation de Y. K. comme cadre du groupe Khalifa, sign�e le 10 juillet 2000 � Ch�raga par le vice-pr�sident du groupe Khalifa. Il y dit que la nouvelle recrue qui r�side � Milan a pour mission �d�assister la direction g�n�rale du groupe, en collaboration avec la direction g�n�rale de Khalifa Airways Paris, dans la mise en place d�un bureau de repr�sentation du groupe en Italie avec si�ge � Milan� et ce, dans l�attente de l�ouverture de la liaison a�rienne Alger-Milan. La d�cision d�affectation �num�re les t�ches au nombre de six, confi�es � Y. K. En plus du fait �d�assister la direction dans l�ouverture et la mise en fonction du bureau de repr�sentation dans les d�lais, en effectuant les d�marches pour avoir les autorisations n�cessaires aupr�s des autorit�s italiennes, elle devait obtenir l�inscription au registre du commerce�. Les r�solutions du conseil d�administration de Khalifa Bank et Khalifa Airways du 1er octobre 2000 donnent � Y. K. �les pouvoirs n�cessaires au d�veloppement des activit�s du bureau de repr�sentation�. Le 14 octobre de la m�me ann�e, la repr�sentation est inscrite � la Chambre de commerce et d�industrie de Milan sous le num�ro 1631124. Le minist�re italien des Finances lui attribue le code fiscal 97274190152. Le si�ge du bureau de repr�sentation �tait sis au 35 Corso Venizia, � Milan. Le contrat par acte enregistr� aux domaines de Legnano � Milan sous le num�ro 3298, et les re�us de caution et de loyer du 1er novembre 2000 au 31 janvier 2003 en sont la preuve. Comme il existe des factures prouvant l�achat du mobilier et l�am�nagement des bureaux de la repr�sentation. Dans leur communiqu� de presse, les Keramane rappellent que la mission de Yasmine �tait l�ouverture et la gestion de la repr�sentation et non l�ouverture d�une ligne a�rienne entre Alger et Milan qui �tait �du ressort de la direction g�n�rale de Khalifa Airways�. En ce qui concerne le virement du budget pr�visionnel d�un montant de un million de francs fran�ais effectu� sur le compte personnel de Y. K. dont le domicile est � San Donato � Milan, il l�a �t� conform�ment � la d�cision d�affectation. Il y est dit �pour engager les formalit�s imm�diatement, le groupe prie Mlle Y. K. de bien vouloir utiliser � titre exceptionnel et provisoire son logement personnel comme adresse du si�ge et son compte bancaire personnel. Une mise de fonds sera ordonn�e au compte de Y. K. sur la base du budget pr�visionnel �tabli par la DG Paris pour engager les premi�res d�penses n�cessaires � l�inscription et l�installation (�) �. Il est pr�cis� que la comptabilit� est �naturellement tenue au niveau de la direction des finances du groupe � Ch�raga�. Clause qui tient du fait �qu�un compte entreprise ne peut �tre ouvert qu�apr�s obtention de l�agr�ment de repr�sentation�. Le compte soci�t� �t� ouvert le 13 f�vrier 2001. Un virement de 76077 euros y a �t� effectu� le 2 f�vrier 2002. Virement qui, selon les Keramane, lesquels dans le dossier qui nous a �t� transmis donnent tous les d�tails et pi�ces justificatives des d�penses effectu�es pour la mise en place et le fonctionnement du bureau de la repr�sentation de Khalifa Airways � Milan, �tait ignor� par l�instruction parce que ne figurant pas dans le r�quisitoire du 7 septembre 2004. C�est au cours de son audition du 25 octobre de la m�me ann�e que Y. K. a r�v�l� au juge d�instruction l�existence de ce virement. 228.675euros ont �t� mis � la disposition de Y. K. pour la mise en place et le fonctionnement de la repr�sentation qui a n�cessit� une d�pense de 358.462 euros. Le d�ficit de 129.786 euros que Khalifa n�a pas honor�, �c�est Y. K. qui a d� faire face � la fin de sa mission devant la d�faillance de son employeur et ce pour laisser une situation claire vis�- vis des autorit�s italiennes�. Somme que Y. K. a r�clam�e au liquidateur de Khalifa Bank. �Somme ramen�e � 78076 euros compte tenu du fait qu�elle a quitt� son poste en 2002 en renon�ant � son salaire de 2003 et ses indemnit�s de pr�avis�. MEDenergie, unique lien de Abdenour Keramane avec la compagnie Khalifa Airways. Dans la pr�cision des Keramane, il est soulign� que Abdelouahab Keramane n��tait plus gouverneur de la Banque d�Alg�rie quand l�abonnement de Khalifa Airways � MEDenergie a �t� livr�. �Tout lien entre ces deux faits proc�derait de l�imagination et de la malveillance�. Il est �galement pr�cis� que la revue publi�e par l��quipe de Abdenour Keramane est une ��uvre scientifique et culturelle destin�e au rayonnement de l�Alg�rie et non d�une op�ration mercantile �. Ils invitent les autorit�s comp�tentes � le confirmer en examinant les comptes, �il n�y a aucun profit personnel�. Concernant la somme d�argent �touch�e� par Abdenour Keramane, fondateur de la revue sp�cialis�e MEDenergie, l�ancien directeur g�n�ral de Sonelgaz et ancien ministre de l�Industrie pr�cise que le virement de �22.867,35 euros de la compagnie Khalifa Airways, somme �quivalente � 1.500.000 DA selon le taux de change de l��poque, constitue le r�glement d�une cr�ance commerciale, contrepartie de la livraison effective, reconnue par les services de la compagnie�. Il est pr�cis� que la revue sp�cialis�e de renomm�e internationale �tait, au m�me titre qu�un certain nombre de journaux, distribu�e � bord des avions de Khalifa. �Elle l��tait sur des si�ges de prestige, en premi�re classe et en classe affaires, comme cela se fait dans toutes les compagnies a�riennes.� Tous les documents aff�rents � cette relation commerciale, tels que les bons de commande, factures, bordereaux de transmission et accus�s de r�ception sign�s par les agents de Khalifa Airways ont �t� vers�s au dossier de l�instruction. La somme de 22 867, si elle a �t� vers�e � l�initiative de Khalifa Airways dans un compte personnel, elle l�a �t� parce que �la soci�t� �ditrice ne poss�de pas de compte � l��tranger�. Abdenour Keramane est formel, �l�int�gralit� de la somme a �t� utilis�e non pas � son profit mais au profit de la soci�t� qui a pay� les auteurs des articles� ; une liste d�taill�e des auteurs a �t� remise au juge d�instruction. Toutes ces pr�cisions faites, les r�dacteurs du communiqu� de presse rappellent que toutes les pi�ces justificatives de toutes les d�penses ont �t� vers�es au dossier de l�instruction. Ils se demandent pourquoi �ne pas avoir proc�d� � des investigations pour �ventuellement v�rifier la sinc�rit� de ces faits avant toute inculpation et avant la cl�ture de l�instruction. Pourquoi � la demande du procureur, notre inculpation avait-elle �t� d�cid�e avant m�me la premi�re audition par le juge ? Pourquoi apr�s justification par nous des d�penses, choisit-on d�lib�r�ment, sans proc�der � aucune v�rification, d�ignorer les explications fournies ?�
S. A.

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