R�gions Est : CONSTANTINE
Beni-Hmid�ne ou la mis�re � huis clos


A quelques mois des �lections municipales, le wali de Constantine, M. Abdelmalek Boudiaf, a menac�, lors de sa sortie effectu�e mardi dernier dans la da�ra de Zighoud-Youssef, de dissoudre l�Assembl�e populaire communale de Beni-Hmid�ne, l�une des contr�es les plus enclav�es de la wilaya. Une menace vraisemblablement fortuite tant il est vrai que les assembl�es �lues ne sont plus qu�� quelques encablures des fins de mandat.
Le chef de l�ex�cutif a reproch� aux �diles de cette commune leurs d�faillances et d��tre derri�re les blocages constat�s sur le terrain dans l�ex�cution des op�rations de d�veloppement inscrites au profit de cette commune, d�ficitaire � raison de 77,18% en mati�re de budget, faut-il le signaler. Beni- Hmid�ne a connu le lancement de 26 op�rations d�un montant global de 29 milliards de centimes dans le cadre du programme de d�veloppement. Les citoyens de cette circonscription et ses mechtas, � savoir Safsafa, A�n-Hama, A�n-Hamra, Ouled Nia et Boulemda�s sont venus en masse pr�senter leurs dol�ances au wali arguant, selon leurs t�moignages, qu�ils n�ont pas trouv� d�interlocuteurs attentifs ou du moins �valables� � leur niveau. L�enclavement, le manque de transport pour les �coliers, l�habitat rural et les structures de sant� constituent l�essentiel des pr�occupations de ces citoyens. A A�n-Hama, M. Boudiaf a visit� la salle de soins fra�chement r�nov�e. Une cl�ture a �t� �rig�e pour entourer le dispensaire et �galement un logement de fonction pour le seul infirmier exer�ant dans cette structure sanitaire destin�e � une population de 1 600 individus dont 207 � A�n-Hama, 243 � A�n- Hamra et 1 000 � Safsafa. Le directeur de la sant�, membre de l�ex�cutif de M. Boudiaf, a promis l�affectation d�un m�decin de la clinique de Beni-Hmid�ne pour assurer une permanence de 2 heures par jour, et ce, � partir du lendemain de cette visite d�inspection. Une d�cision jug�e �irr�aliste� du point de vue gestion des ressources humaines par un cadre du sous-secteur sanitaire de cette commune car les deux seuls m�decins � Beni- Hmid�ne ne peuvent satisfaire la demande d�une population de 9 000 habitants dans toutes les salles de soins �parpill�es � travers des mechtas enclav�es et dont l��tat de d�labrement des routes pose le probl�me du d�placement de ces m�decins. �Le recrutement d�un troisi�me m�decin peut att�nuer un tant soit peu les charges assum�es par les deux autres et permettra une permanence de 2 heures une fois par semaine � A�n-Hama�, a-t-il dit. En cas d�urgence, l�infirmier a affirm� que l��vacuation des malades graves est assur�e avec son propre v�hicule. Sur la route de d�senclavement reliant les mechtas de Ouled-Nia et Boulemda�s � la RN27 sur une longueur de 1,5 km, achev�e en ao�t 2006 et qui a co�t� au Tr�sor public 8,4 millions de dinars, les habitants ont r�clam� l�assainissement de leurs mechtas. D�autres ont revendiqu� la r�ouverture de l��cole primaire de la mechta de Settara. Cette �cole a �t� ferm�e par la Direction de l��ducation durant la d�cennie noire. Les habitants de cette contr�e ayant fui leurs demeures en raison de l�ins�curit� qui a pr�valu des ann�es durant � Beni-Hmid�ne, infest�e alors de maquis terroristes. L��quipement qui compte trois classes, dit-on, a �t� octroy� par l�APC � des tiers pour en faire des �curies. Aujourd�hui, le retour progressif du calme a stimul� celui d�une population qui compte plus de 60 enfants scolaris�s selon des t�moignages. Ces citoyens ont affirm� avoir saisi la Direction de l��ducation � plusieurs reprises sans suite. Et de pr�ciser que leurs enfants sont scolaris�s dans des �coles relativement �loign�es dont certains se d�placent � El-Grarem dans la wilaya de Mila � 25 km de leur mechta et assument le corollaire des frais de transport. Et pourtant, le directeur de l��ducation, qui a ni� avoir re�u une quelconque liste de ces enfants, a dress� derni�rement un bilan des plus satisfaisants, s�agissant de la situation de son secteur dans la wilaya en mati�re de scolarisation et d�encadrement dans les communes enclav�es relevant de sa comp�tence. A A�n- Hamra, o� la visite du wali fut accueillie comme un �v�nement par ses habitants, le probl�me du logement �tait au centre de leurs pr�occupations . M. Boudiaf a d� constater lui-m�me le d�nuement de ces petites gens lorsqu�il franchira le seuil de deux �gourbis� partiellement effondr�s, abritant des familles nombreuses. Il promettra sur-le-champ leur une prise en charge. Les habitants de A�n-Hamra ont demand� l�aide de l�Etat dans le cadre de l�habitat rural pour reconstruire leurs habitations de fortune et vivre dans la dignit�. A ce propos, le chef de la da�ra de Zighoud-Youssef a pr�cis� que la commune de Beni-Hmid�ne a b�n�fici� d�un quota de 150 unit�s, individuelles et group�es. Selon le m�me responsable, les mechtas visit�es ce jour-l� n�ont pas b�n�fici� de cette formule d�acc�s � la propri�t� du logement faute d�assiettes fonci�res. La commune qui s��tend sur une superficie de 13 000 hectares et compte plus de 9 000 habitants dont 40 % de montagnards est � vocation agricole. Le site arch�ologique de Tiddis, sis � 25 km � vol d�oiseau au nord-ouest de Constantine et de 12 km du village de Beni-H�mid�ne, fut le premier point visit� par la d�l�gation de la wilaya. Le wali a r�v�l� l�inscription d�une op�ration d�un montant de 2,5 milliards de centimes pour l�am�nagement du site en dehors du p�rim�tre prot�g�. Les autorit�s locales pr�voient, selon M. Boudiaf, la r�alisation d�un th��tre de verdure, un parking, des sanitaires et la viabilisation du site pour rendre Tiddis plus attractive pour les touristes.
Lyas Hallas

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