Actualit�s : PROCES DE L'AFFAIRE KHALIFA
Saidal, la CNAN, Naftal et les autres


Une liste nominative de hauts cadres d�entreprises publiques a �t� �tablie par le groupe Khalifa en vue de leur attribuer �des privil�ges�. En contrepartie, ces derniers devaient d�poser leurs fonds au niveau de Khalifa Bank. Ils ont �t� destinataires de cartes d�acc�s aux soins au niveau du Centre de thalassoth�rapie de Sidi Fredj et de cartes de gratuit� de voyages. C�est ainsi que la Cnas a d�pos� 10 milliards de dinars, la Cnac, 1 milliard de dinars et la Casnos 12 milliards de dinars. Des filiales de Sonatrach ont �galement �t� approch�es sans succ�s. C�est le directeur de l�agence d�El Harrach qui s�est charg� de d�marcher aupr�s de ces entreprises. Outrepassant ses pr�rogatives de directeur d�agence, Azziz Djamel signait des contrats de sponsoring et �donnait� des milliards sur simple appel t�l�phonique de Moumen Khalifa � des personnes �trang�res � Khalifa Bank sans �tablir de comptabilit�.

Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Ali Aoun, Pdg de Saidal, Ali Koudil, Pdg de la Cnan, des cadres de la Cnas, de Naftal, d�Endimed, pour ne citer que ceux-l�, figurent parmi la liste des personnes ayant b�n�fici� d�une carte leur permettant de profiter gracieusement durant une ann�e de soins au niveau de la thalassoth�rapie de Sidi Fredj. Le directeur de l�agence d�El Harrach justifie cela par �une op�ration de sponsoring�. Il s�agissait en fait de soudoyer ces cadres pour r�cup�rer leurs d�p�ts. Outrepassant ses pr�rogatives, Azziz Djamel a pris attache avec le directeur du Centre de thalassoth�rapie pour lui proposer de c�der au groupe Khalifa trois locaux au niveau du centre de remise en forme. En contrepartie, le groupe s�engage � r��quiper le centre. Ce n�est que la partie visible de l�iceberg. En r�alit�, le centre a remis 39 cartes d�acc�s que Azziz Djamel s�est charg� de distribuer aux b�n�ficiaires.
5 milliards de dinars de pr�judices pour la Thalassoth�rapie

L�op�ration aura co�t� � la Thalassoth�rapie une facture de 5 milliards de dinars. La Thalassoth�rapie s�est constitu�e en partie civile pour r�clamer son d�. Comment l�accus� peut-il justifier cela ? Azziz Djamel se contredit. Dit une chose et son contraire. �Les personnes � qui ont a donn� les cartes devaient se prendre en charge�, des r�ponses biais�es qui ont fait sortir de ses gonds la pr�sidente. �Comment pouvez-vous nous dire que ces personnes devaient payer alors que cette carte qui co�te 12 millions de centimes devait �tre pay�e par Khalifa.� Incapable de se justifier, l�accus� bafouille. Il en sera de m�me durant toute la matin�e, notamment lorsqu�il a �t� appel� � s�expliquer sur les transferts de fonds.
Des �cr�dits� maquill�s en �transferts�
�Par quel miracle donniez- vous de l�argent � des personnes �trang�res � la banque et qui n��taient �videmment pas des convoyeurs de fonds ?� demande clairement la pr�sidente. Plut�t que de r�pondre aussi clairement, l�accus� commence par expliquer que, d�un c�t�, il ne se souvenait pas toujours des sommes qu�il avait �donn�es� avant de tenter d�expliquer que le fait de donner dans des sacs de l�argent � des personnes recommand�es par Khalifa  �tait un transfert en bonne et due forme. Son insistance a irrit� Mme Brahimi qui lui rappelle que seules des �quipes de convoyage avaient la latitude de faire ce genre d�op�rations. �Il n�y avait pas assez d��quipes�, tente-t-il de justifier. Idem pour l�octroi des cr�dits. Des personnes travaillant pour le compte de Moumen Khalifa se sont pr�sent�es au niveau de la caisse d�El Harrach et ont pu b�n�ficier de sommes colossales sur simple ordre verbal du Pdg. Certains s�en sont servis pour offrir des appartements � leurs enfants, d�autres s�en sont servis pour �r�gler des petits soucis�. Petits ? Certainement pas, puisqu�il s�agit de milliards de dinars. Ces �pratiques �tranges� feront dire � la pr�sidente de la cour �comment pouvez-vous expliquer qu�un financier comme vous puisse r�pondre � des injonctions ?� �C��tait le Pdg�, r�pond l�accus�.
Un palace construit en 8 mois
Le tribunal s�est ensuite int�ress� � la situation personnelle de l�accus�. Ce dernier a d� expliquer par quel miracle il a r�ussi � construire en l�espace de huit mois une villa de plusieurs �tages alors qu�il occupait auparavant une petite maison en tant que locataire. L�accus� explique que c�est gr�ce � un pr�t de 200 millions de centimes, contract� aupr�s de Khalifa Bank qu�il y est arriv�. �Mais cette somme ne repr�sente pas ce que vous avez d� d�penser pour le marbre ! � ironise la pr�sidente. Et l�accus� de se rattraper en rappelant que sa famille �tait ais�e et qu�il avait b�n�fici� du soutien de cette derni�re. Des explications qui ont laiss� sceptique, d�autant qu�au dernier �tage, l�accus� a install� une clinique d�h�modialyse alors qu�au rez-de-chauss�e, il a install� le cabinet de sa femme, chirurgien dentiste. Confront� en fin de journ�e au caissier principal, Azziz Djamel a �t� enfonc� par ce dernier qui a expliqu� qu�il recevait r�guli�rement des EES sans argent.
N. I.

 

"Je veux tous les accus�s dans la salle"
La pr�sidente de la cour de Blida a expliqu� hier qu�elle n�accepterait plus d�sormais que des accus�s ne soient pas dans la salle. �A partir d�aujourd�hui, j�exige que l�ensemble des personnes accus�es fassent acte de pr�sence.� Une mise au point adress�e � l�avocat du Pdg de Saidal qui a exprim� le v�u d�interroger l�accus� qui comparaissait hier. �La loi est claire en la mati�re. La d�fense ne peut prendre la parole si la personne qu�elle repr�sente n�est pas dans la salle.� Ali Aoun est arriv� quelques minutes avant la reprise de l�audience. Son avocat a r�ussi � faire dire � l�accus� que Saidal n�avait jamais d�pos� d�argent au niveau de Khalifa Bank mais avait tout simplement un compte courant.
N. I.

La femme de Bouterfa a vendu un terrain de 700 m2 pour Khalifa Construction
C�est la femme de l�actuel Pdg de Sonelgaz qui a vendu le terrain situ� � Dar-El-Be�da et qui a servi � la mise sur pied de Khalifa Construction. La transaction s�est faite gr�ce � la m�diation de la femme du directeur de l�agence d�El Harrach qui conna�t �depuis longtemps� l��pouse du premier responsable de Sonelgaz puisqu�elles exercent toutes les deux la profession de dentiste. C�est suite � cette transaction que l�entreprise publique a d�pos� la somme de 200 millions de dinars au niveau de l�agence d�El Harrach.
N. I.

Le d�p�t "express" de Digromed
Suite aux d�marches du directeur de l�agence d�El Harrach, le DG de Digromed, entreprise publique, a proc�d� au d�p�t de 32 milliards de centimes. Tr�s peu de temps plus tard, ce responsable a retir� 20 milliards et a tout de m�me profit� des int�r�ts qui ont �t� vers�s non pas sur le compte de l�entreprise mais sur un autre compte. Pire encore, pour justifier les 800 millions de centimes donn�s au Pdg de Digromed, une convention de formation au profit des cadres de Khalifa Bank et Airways a �t� sign�e. Une formation qui n�a �videmment jamais eu lieu.
N. I.

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