Le ministre d�l�gu� aupr�s du ministre de l�Int�rieur, charg� des collectivit�s locales, Dahou Ould Kablia, a annonc�, hier, depuis Tunis o� il participait � une r�union des ministres arabes de l�Int�rieur, l��radication proche du Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC), rebaptis� depuis peu Al Qa�da au pays du Maghreb islamique par l�organisation de Ben Laden � laquelle il avait auparavant pr�t� all�geance. �Nous ne lui pr�tons pas plus d�importance qu�il n�en a. Alli� d�Al Qa�da ou pas, c�est un mouvement qui tend � �tre �radiqu� en totalit� et ne pose pas de probl�me en terme de menace importante�, a-t-il d�clar� � l�AFP.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - L�affiliation du GSPC � Al Qa�da de Ben Laden ne semble pas par ailleurs inqui�ter le ministre d�l�gu� aux Collectivit�s locales. Commentant en effet cette all�geance, Ould Kablia a consid�r� qu�elle desservira le GSPC plus qu�elle ne lui profitera. �Au Maghreb, l�all�geance du GSPC � Al Qa�da va lui causer beaucoup plus de tort qu�elle ne va lui apporter de b�n�fice�, a-t-il affirm�, apr�s avoir soutenu que �mis � part des messages de soutien verbal, il n�y a jamais eu, � notre connaissance, d�aide directe d�Al Qa�da aux Alg�riens (du GSPC) ni sur le plan financier ni logistique ou mat�riel�. Le ministre d�l�gu� aux Collectivit�s locales, qui a soulign� que l�alliance entre le GSPC et Al Qa�da a �t� d�nonc�e par les fondateurs du Front islamique du salut (FIS) dissous, a n�anmoins admis qu��ils (les terroristes du GSPC, ndlr) pourraient d�cider de s�attaquer � un �tranger, � un Am�ricain ou � ce qu�ils consid�rent comme �tant leur ennemi, mais ce sera un acte isol� et nous avons pris les dispositions n�cessaires pour que cela n�arrive pas�. Parlant du terrorisme � l��chelle de l�entit� r�gionale qu�est le Maghreb, Ould Kablia a consid�r� qu�en Tunisie, o� au mois de d�cembre dernier un groupe salafiste a �t� �limin�, le ph�nom�ne est tout � fait ma�tris�. �C�est un ph�nom�ne isol�, il n�existe pas en Tunisie de soubassement politique permettant le d�veloppement d�actions terroristes, contrairement au Maroc o� il y a une base id�ologique plus propice�, a-t-il indiqu�. Avant cette sortie m�diatique de Ould Kablia, le ministre d�Etat, ministre de l�Int�rieur, Yazid Zerhouni, n�avait pas, lui, �cart� l��ventualit� d�une connexion entre le GSPC alg�rien et des salafistes tunisiens. �Les informations en notre possession n��cartent pas une possible liaison entre ce groupe (les islamistes tunisiens) et le GSPC�, a-t-il affirm� en effet, apr�s la mise hors d�Etat de nuire d�une cellule de salafistes lourdement arm�s � Tunis entre le 23 d�cembre 2006 et le 3 janvier 2007. L�affirmation de Zerhouni est corrobor�e par l�interception, fin d�cembre � Meftah, de deux terroristes de nationalit� tunisienne et qui ont reconnu appartenir � un r�seau terroriste international. Les connexions terroristes au niveau des pays du Maghreb, r�elles ou suppos�es, suscitent la vigilance mais surtout la coordination entre les Etats composant l�entit� r�gionale, notamment entre l�Alg�rie, le Maroc et la Tunisie. Ould Kablia a fait �tat de la coop�ration entre ces trois pays. �Il y a une volont� politique concr�tis�e sur le terrain par des �changes sur tout ce qui se passe dans les trois pays, tout ce qui touche � la s�curit� du voisin�, a-t-il affirm�, �voquant une r�union maghr�bine en marge de la r�union annuelle des ministres arabes de l�Int�rieur. En la mati�re, le ministre d�l�gu� aux Collectivit�s locales a fait �galement mention d�une coop�ration euro-maghr�bine. �Les responsables maghr�bins coordonnent plus souvent qu�ils ne le disent et nos �changes avec nos partenaires europ�ens sont quotidiens.� Ould Kablia, enfin, a �cart� une menace du GSPC en France. �Je ne le pense pas�, a-t-il soutenu. Selon lui, le GSPC peut servir en revanche d��pouvantail ou de cheval de bataille pour mobiliser l�opinion � des fins politiques. S. A. I.

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