Monde : FRANCE
La pression monte sur S�gol�ne Royal, en baisse dans les sondages


La pression monte sur S�gol�ne Royal, candidate socialiste � la pr�sidence en France, pour qu'elle acc�l�re sa campagne apr�s des sondages favorables � son rival de droite Nicolas Sarkozy, accus� de son c�t� de profiter ind�ment de ses fonctions de ministre de l'Int�rieur.
Alors que Mme Royal a longtemps fait jeu �gal dans les enqu�tes d'opinion avec son adversaire, ou �tait m�me cr�dit�e d'un l�ger avantage en cas de duel final, la tendance semble s'�tre durablement invers�e. Depuis que M. Sarkozy a �t� investi par les militants de son parti le 14 janvier, les neuf sondages publi�s l'ont donn� vainqueur au second tour. La derni�re enqu�te en date, r�alis�e les 26 et 27 janvier apr�s plusieurs faux-pas de Mme Royal, fait �tat d'un �cart encore jamais enregistr� : 54% pour M. Sarkozy, contre 46%. Prenant acte de l'inqui�tude qui s'installe dans son camp, l'ancien ministre de la Culture et conseiller de Mme Royal, Jack Lang, a promis hier, que la campagne de la candidate allait �entrer dans une autre phase�. Il a affirm� que ceux qui veulent pr�senter S�gol�ne Royal comme �une colombe fragile� se trompent. �C'est une lame d'acier, une combattante�, a-t-il dit. Moins lyriques, d'autres responsables socialistes ont appel� ces derniers jours � �plus de coordination� et � un �ressaisissement�. Le scepticisme porte surtout sur la prolongation des �d�bats participatifs� voulus par Mme Royal comme une phase indispensable d'�coute des Fran�ais avant qu'elle n'affiche ses propositions, pendant un grand meeting pr�vu le 11 f�vrier. Pour tenter de reprendre la main, la candidate pourrait bousculer un peu son calendrier et divulguer d�s la fin de cette semaine certains points de son programme. Tout en soulignant que les jeux sont loin d'�tre faits � trois mois du scrutin, le politologue Alain Duhamel soulignait hier dans le journal de gauche Lib�ration les limites de la m�thode Royal et de ses d�bats participatifs en province : �Dans ce brouhaha �clat�, on n'entend pas la candidate qui donne le sentiment d'esquiver ses choix ou de repousser ses r�ponses.� Pour Philippe Braud, professeur � l'�cole des sciences politiques de Paris, la candidature Royal �semble moins cr�dible depuis les maladresses et les faux pas qui se sont accumul�s�, par exemple lorsqu'elle a apport� son soutien � la �souverainet� du Qu�bec ou s'est fait pi�ger sur la Corse par un imitateur. Nicolas Sarkozy partant donc en position de force pour r�sister aux attaques des socialistes qui r�clament sa d�mission du gouvernement en l'accusant d'abuser de ses pouvoirs de ministre de l'Int�rieur, un reproche qui pourrait faire mouche aupr�s des Fran�ais. Il a assur� hier, qu'il n'avait nullement l'intention de pr�cipiter son d�part du gouvernement �parce que le Parti socialiste s'�nerve et que les sondages de sa candidate ne sont pas bons�. Il a seulement pr�cis� qu'il aurait quitt� son minist�re �un mois et demi avant le second tour� de la pr�sidentielle, fix� au 6 mai. M. Sarkozy a aussi qualifi� de �calomnie� une information de l'hebdomadaire satirique Le Canard Encha�n� faisant �tat d'une enqu�te de la police sur le patrimoine immobilier du couple Royal- Hollande. Les services de renseignements de la police avaient reconnu la semaine derni�re avoir enqu�t� sur un membre de l'�quipe de campagne de Mme Royal, suscitant de vives protestations du PS. M. Sarkozy a �galement d� monter au cr�neau et se d�fendre d'une utilisation indue de ses pouvoirs lorsqu'il a �t� r�v�l� que la police avait eu recours aux grands moyens, y compris des tests d'ADN, pour retrouver les voleurs du scooter d'un de ses fils.

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